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Guerre en Ukraine: Réunion ce jeudi du Conseil de sécurité sur la centrale de Zaporojie…

Par Y.B.-- 11-Août-2022 0

Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) tiendra jeudi une réunion d’urgence pour débattre de la situation à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia.

Une source au sein de la présidence chinoise du Conseil de sécurité, dirigé en août par Pékin, a précisé, à l’Agence France-Presse, que la réunion aurait lieu le 11 août à 15 heures (21 heures, heure de Paris). Une seconde source diplomatique au siège des Nations unies à New York a ajouté que les quinze pays membres du Conseil se retrouveraient jeudi après-midi, à la demande de la Russie, qui y dispose d’un droit de veto, comme les quatre autres membres permanents (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni).

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré dans un communiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité « de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires » à la centrale, ainsi que de ses « efforts pour convenir d’une mission d’experts de l’AIEA sur le site dès que possible ». M. Grossi a qualifié la situation du complexe d’« extrêmement grave ».

L’AIEA a déclaré que son rapport détaillerait la manière dont les bombardements sur le site la semaine dernière « ont violé pratiquement tous les sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires » que M. Grossi avait décrits au début du conflit.

Des bombardements ont causé la mort d’au moins quatorze personnes dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre de l’Ukraine, près de la centrale nucléaire. Le groupe du G7 a accusé mercredi Moscou de « mettre en danger » la région autour de Zaporijia et demandé la restitution de la centrale à l’Ukraine. Kiev et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir bombardé le complexe.

Le parlement letton déclare la Russie « Etat soutenant le terrorisme »

Le parlement letton a qualifié mercredi la Russie d’« Etat soutenant le terrorisme », dans une déclaration publiée sur son site internet. Le parlement y « reconnaît la Russie comme un Etat soutenant le terrorisme » et invite les autres pays à « exprimer la même opinion ».

La réaction russe au vote letton

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a considéré que la déclaration lettone selon laquelle la Russie d’« Etat soutenant le terrorisme », dont les actes en Ukraine constituent un « génocide ciblé contre le peuple ukrainien », n’avait d’autre substance qu’une « xénophobie primaire ». Dans un message posté sur Telegram, elle a qualifié ses auteurs d’« idéologues », dignes d’être « traités (…) de néo-nazis ».

Les bombardements se poursuivent dans le Donbass et dans la région de Dnipro, non loin de la centrale de Zaporijia

Les bombardements ont continué dans la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 août sur la ligne de front en Ukraine, y compris non loin de la centrale nucléaire de Zaporijia.

A Nikopol, à une centaine de kilomètres de la centrale de Zaporijia, qui se trouve de l’autre côté du fleuve Dnipro, le gouverneur Valentyn Reznitchenko a rapporté sur son compte Telegramtrois morts et neuf blessés dans des bombardements russes nocturnes avec des lance-roquettes multiples Grad.

Dans le Donbass, le chef de l’administration militaire de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a annoncé sur Telegram jeudi matin que onze civils avaient été tués lors des dernières vingt-quatre heures : six à Bakhmout, trois à Soledar, un à Krasnohorivka et un à Avdiïvka. Les forces russes, qui pilonnent sans cesse la ville de Soledar, tentent d’en chasser l’armée ukrainienne afin d’avancer vers la ville voisine, plus grande, de Bakhmout.

L’avancée russe, réelle, est très lente et la guerre s’est transformée en duel d’artillerie entre deux armées, retranchées autour de quelques localités.

Washington affirme soutenir une zone démilitarisée autour de Zaporojie

Les Etats-Unis ont appelé jeudi la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires en Ukraine et dit soutenir l’appel de Kiev à une « zone démilitarisée » à Zaporojie, de nouveau bombardée.

« Combattre près d’une centrale nucléaire est dangereux et irresponsable », a affirmé un porte-parole du département d’Etat, ajoutant que « les Etats-Unis continuent d’appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires et à en rendre le plein contrôle à l’Ukraine, et soutiennent les appels des Ukrainiens à créer une zone démilitarisée dans et autour de la centrale nucléaire ».

 Niveau radioactif « normal » après les frappes sur Zaporojie

Aucune fuite radioactive n’a été détectée après les frappes qui ont visé jeudi la centrale nucléaire de Zaporojie, a affirmé un responsable de l’administration prorusse d’occupation. « A l’heure actuelle, aucune contamination n’a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal », a déclaré sur Telegram Evguéni Balitski, chef de l’administration civile et militaire mise en place dans cette région du sud de l’Ukraine contrôlée par les Russes. Kiev et Moscou s’accusent mutuellement d’avoir mené ces bombardements.

Kiev accuse les Russes de cinq frappes près d’un dépôt de substances radioactivesAprès de nouvelles frappes sur la centrale de Zaporojie, Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement.

 La Russie accuse l’Ukraine de bombarder la centrale de Zaporojie

De nouvelles frappes d’artillerie ont visé jeudi le périmètre de la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande d’Ukraine et d’Europe, a affirmé un responsable de l’occupation prorusse, accusant les forces de Kiev d’avoir tiré.

« Les militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky ont à nouveau tiré sur la centrale nucléaire de Zaporojie », a déclaré sur Telegram Vladimir Rogov, membre de l’administration d’occupation installée par les Russes dans cette région du sud de l’Ukraine. Cette centrale a déjà été visée par deux bombardements la semaine dernière, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.

Boutcha et Kharkiv débordées par les cadavres

Dans les rues, les allées, au fond d’une cour, d’un jardin… L’Ukraine est devenue un cimetière à ciel ouvert, jonché de corps de civils et de soldats ukrainiens ou russes.

Des dépouilles qu’il faut recenser et identifier pour documenter les crimes de guerre commis par l’armée russe ou rapatrier vers le pays ennemi.

L’écrivain franco-américain Jonathan Littell raconte ce travail macabre.

Biélorussie : l’armée dément les informations sur des explosions près d’un aérodrome militaire

L’armée biélorusse a démenti jeudi les informations sur des explosions qui se seraient produites dans la nuit près d’un aérodrome militaire dans la région de Gomel, dans le sud-est du pays, non loin de sa frontière avec l’Ukraine. « Le 10 août, près de 23 heures, lors d’une course de contrôle, un véhicule a pris feu après le remplacement de son moteur, a fait savoir le ministère de la défense biélorusse dans un communiqué. Le feu a été rapidement maîtrisé. Personne n’a été blessé. »

Une chaîne Telegram biélorusse, spécialisée notamment dans le suivi et la surveillance du conflit en Ukraine, avait affirmé plus tôt dans la journée qu’« au moins huit explosions » se sont produites près d’un aérodrome militaire à Ziabrovka, dans la région de Gomel. Selon Franak Viacorka, conseiller de la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tsikhanovskaïa, des avions militaires russes sont souvent stationnés dans cet aérodrome. Il a toutefois préciséqu’il n’y avait « pas de confirmation » pour l’heure que ces explosions puissent être liées aux manœuvres russes ou biélorusses sur le territoire de cette ex-république soviétique.

Principal allié de Moscou, le président biélorusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, avait laissé libre accès au territoire de son pays à l’armée russe pour qu’elle puisse lancer son offensive sur l’Ukraine le 24 février.

Moscou refuse que l’Ukraine soit représentée en Russie par la Suisse

La Russie a annoncé avoir refusé que la Suisse représente diplomatiquement Kiev sur le territoire russe, estimant que Berne avait « perdu son statut neutre » en sanctionnant Moscou pour son offensive militaire contre l’Ukraine.

Le porte-parole de la diplomatie russe, Ivan Netchaïev, a confirmé que la Suisse avait demandé l’aval de Moscou pour y représenter les intérêts ukrainiens.

L’Ukraine obtient un moratoire de deux ans sur sa dette

L’Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars, a annoncé le Premier ministre. « Les investisseurs en dette extérieure de l’Ukraine ont accepté de retarder les paiements jusqu’en 2024. Cela permet à l’Ukraine de maintenir la stabilité macro-financière et de renforcer la viabilité économique », s’est félicité Denys Chmygal mercredi soir sur Twitter.

« Nous sommes reconnaissants aux investisseurs d’avoir accepté notre proposition. Grâce à la solidarité avec l’Ukraine manifestée par la communauté des investisseurs privés et le secteur public officiel, nous serons en mesure de répondre aux besoins de la population ukrainienne », a de son côté abondé le ministre des Finances, Serguiï Martchenko, cité dans un communiqué.

Le Royaume-Uni et le Danemark vont apporter une aide supplémentaire à l’Ukraine sous forme de financements et d’armes

Londres et Copenhague ont annoncé jeudi apporter une aide supplémentaire à l’Ukraine sous forme de financements et d’armes, dans le cadre d’une conférence internationale des donateurs qui se tient dans la capitale danoise. Dans un communiqué, le Royaume-Uni a déclaré qu’il fournirait à l’Ukraine davantage de systèmes de roquettes à lancements multiples, capables de frapper des cibles situées à 80 kilomètres, pour permettre à l’Ukraine de se défendre contre l’artillerie lourde russe.

Le Danemark va quant à lui augmenter son aide financière à l’Ukraine de 110 millions d’euros, a déclaré la première ministre, Mette Frederiksen, lors de la conférence. « Il s’agit d’une guerre contre les valeurs sur lesquelles reposent l’Europe et le monde libre (…). Aujourd’hui, nous réaffirmons notre engagement à soutenir l’Ukraine », a-t-elle déclaré. Le pays a également annoncé mercredi qu’il allait dépêcher des instructeurs militaires en Grande-Bretagne pour aider à entraîner les soldats ukrainiens et former des officiers ukrainiens sur son sol.

La conférence tripartite, qui est organisée par l’Ukraine, le Danemark et le Royaume-Uni, a pour but de discuter du soutien à long terme à apporter à Kiev après l’invasion russe en février dernier, en présence du ministre de la défense, Oleksii Reznikov. Ce dernier s’est félicité des annonces faites par les deux pays é : « L’Ukraine a une armée forte et des partenaires fiables. C’est comme cela que nous gagnerons ! »

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