
La Russie a mené des bombardements aériens et des tirs d’artillerie dans la région de Zaporijia, a annoncé l’état-major ukrainien dans son point de situation. Ces attaques surviennent à la veille de la fête nationale ukrainienne, qui commémore la déclaration d’indépendance de 1991. Invoquant la menace de nouvelles attaques, le gouvernement a interdit les célébrations publiques. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a averti que Moscou pourrait tenter « quelque chose de particulièrement odieux et cruel » à l’approche du 31e anniversaire de l’indépendance, mercredi, dont la date marque le sixième mois de l’invasion du pays par la Russie.
Le Pentagone va livrer des armes offensives à l’Ukraine
Le Washington Post s’est penché sur la nouvelle tranche d’aide militaire à l’Ukraine, annoncée vendredi, pour un montant de 775 milliards de dollars. Outre les munitions supplémentaires pour les systèmes d’artillerie de précision Himars, les Etats-Unis vont livrer des équipements dont les forces ukrainiennes auront besoin pour lancer la contre-attaque annoncée depuis plusieurs semaines dans les zones minées à proches des positions russes. Alors que les Etats-Unis ont jusqu’à présent assuré ne fournir que des armes « défensives », le Pentagone laisse entendre que l’objectif est désormais d’aider les forces ukrainiennes dans la contre-offensive qu’elles préparent pour reprendre du terrain. notamment dans la ville stratégique de Kherson, dans le sud du pays.
Parmi ces équipements, le quotidien américain note la présence de 40 MRAP, véhicules blindés protégeant les troupes des explosions et des tirs d’armes légères, équipés d’un dispositif permettant de faire exploser les champs de mine. Leur présence semble avérée. Il relève aussi la présence de 16 obusiers de 105 mm, plus légers et plus faciles à déplacer que les obusiers M777 de 155 mm envoyés jusqu’à présent, ou encore de missiles antichars TOW qui peuvent être installés sur un véhicule comme le Humvee, dont 50 unités sont comprises dans cette tranche d’aide.
L’Ukraine célèbre son drapeau à la veille du Jour de l’indépendance
En ce 23 août, journée du drapeau national ukrainien, le président, Volodymyr Zelensky, a déclaré que l’Ukraine était un pays de héros.
« Notre [drapeau] jaune-bleu est devenu un symbole de la lutte pour la liberté. Maintenant, le monde entier le sait avec certitude : l’Ukraine est un pays de courage. L’Ukraine est un pays de héros. Bonne journée du drapeau national de l’Ukraine ! », a-t-il dit sur Instagram
Les funérailles de Daria Douguina ont eu lieu mardi à Moscou
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies, mardi à Moscou, pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d’un idéologue ultranationaliste, soutenant l’offensive en Ukraine tuée dans l’explosion de sa voiture, une attaque que Moscou impute à Kiev.
Daria Douguina a été tuée samedi soir dans l’explosion du véhicule qu’elle conduisait sur une route près de Moscou. Elle avait 29 ans. Journaliste et politologue, elle était la fille d’Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine impérialiste. Comme son père, elle était une partisane farouche de l’offensive russe en Ukraine.
Nouvelle visite du président polonais à Kiev
Le président polonais, Andrzej Duda, est à Kiev pour s’entretenir avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le service de presse du président a publié une photo montrant M. Duda reçu à la gare de Kiev après son arrivée en train. Sa venue s’inscrit dans le cadre de la « plate-forme Crimée », une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l’Ukraine et qui existait avant l’invasion du pays par la Russie il y a près de six mois.
« Les présidents discuteront certainement de la manière dont la Pologne peut aider, y compris politiquement, afin de persuader d’autres pays d’offrir leur soutien et de le poursuivre », a expliqué lors d’une conférence de presse, mardi, Pawel Szrot, le chef de l’administration présidentielle polonaise. Selon lui, Varsovie insistera sur la nécessité de sanctionner Moscou par des « mesures restrictives décisives » qui permettraient aux citoyens russes de « comprendre la grave agression commise par [leur] pays ». « Le président est également convaincu que tous les pays occidentaux, l’Union européenne, l’OTAN doivent agir de manière solidaire », a-t-il ajouté.
La Pologne, comme les pays baltes, figure parmi les soutiens les plus inconditionnels de l’Ukraine au sein de l’Union européenne, mais également les plus grands critiques de la Russie.
Les troupes russes tentent de construire un pont flottant sur le Dniepr pour relier Kherson à l’est de l’Ukraine
Le ministère de la défense britannique affirme qu’au cours du week-end, les troupes russes auraient commencé « à déplacer des barges pour construire un important pont flottant sur le Dniepr, juste à côté du pont routier Antonivsky », qui est, lui, endommagé. Ce pont permet de relier la ville de Kherson, ville du Sud occupée par la Russie, et l’est de l’Ukraine.
Depuis plusieurs semaines, les forces russes et les civils doivent prendre un ferry pour traverser le Dniepr, souligne l’organe de renseignement britannique, et la mise en place de ce pont flottant permettrait à la Russie d’augmenter la capacité du point de passage. Toutefois, « un pont flottant serait probablement encore vulnérable face à une action offensive ukrainienne ».
Au début de l’invasion de l’Ukraine, les troupes russes se sont emparées de Kherson, seule capitale régionale qu’elles ont réussi à conquérir. Elles ont avancé de quelques dizaines de kilomètres vers l’ouest, mais les trois ponts (deux routiers et un ferroviaire) qui franchissent le Dniepr dans la zone qu’elles contrôlent ont à plusieurs reprises été bombardés ces dernières semaines. Le plus important est le pont Antonivsky, en banlieue de Kherson, plusieurs fois touché par des missiles depuis la fin de juillet.
Le championnat de football ukrainien reprend aujourd’hui en pleine guerre
Après une longue pause forcée en raison de la guerre, le championnat ukrainien de football va reprendre, mardi, à Kiev.
Le majestueux stade olympique de la capitale a accueilli de prestigieux matchs ces dernières années, mais aucun n’aura une symbolique aussi forte que la rencontre d’ouverture entre le Chakhtar Donetsk et le Metalist Kharkiv, clubs de deux villes de l’est de l’Ukraine qui se battent actuellement contre l’invasion russe.
Ce match, dont le coup d’envoi sera donné à 13 heures (midi à Paris), se disputera évidemment dans des conditions particulières :
- Aucun spectateur ne sera présent dans le stade de 65 000 places situé en centre-ville.
- Si les sirènes antiaériennes retentissent, les joueurs doivent se précipiter vers les abris antibombes.
« Nous sommes prêts, nous sommes forts et je pense que nous montrerons au monde entier la vie et la volonté ukrainiennes de gagner », a déclaré le capitaine du Chakhtar, Taras Stepanenko, à l’agence AP.
Tous les matchs du championnat seront joués à Kiev et dans ses environs, ainsi qu’à l’ouest du pays.
Aucun match officiel de football n’a été joué en Ukraine depuis la mi-décembre, lorsque la ligue s’est arrêtée pour une pause prévue au milieu de l’hiver. Les rencontres devaient reprendre le 25 février, jusqu’à ce que l’invasion militaire russe commence un jour plus tôt.
La ligue de seize équipes redémarre d’ailleurs sans les clubs de Desna Tchernihiv et Marioupol, des équipes dont les villes ont subi une destruction brutale.
Les clubs ukrainiens, comme le Chakhtar Donetsk, qui ont disputé leurs matchs dans les compétitions européennes de l’UEFA ces dernières semaines ont joué en Pologne et en Slovaquie voisines, ou en Suède, pour assurer la sécurité d’adversaires comme Benfica et Fenerbahçe.
Le Chakhtar, qui était en tête du classement national lorsque la saison dernière a été officiellement abandonnée, accueillera ses adversaires au stade du Legia Varsovie (Pologne) lorsque la phase de groupes de la Ligue des champions commencera le 6 septembre. Les groupes sont tirés au sort jeudi, et il sera scruté de près, côté français, par le PSG et l’Olympique de Marseille.
Selon Washington, la Russie cherche à intensifier ses frappes sur les infrastructures ukrainiennes
Le département d’Etat américain a publié, lundi, une alerte de sécurité avertissant que la Russie intensifiait ses efforts pour lancer des frappes contre les infrastructures civiles et les installations gouvernementales de l’Ukraine dans les prochains jours.
L’ambassade des Etats-Unis à Kiev a exhorté les citoyens américains encore en Ukraine à quitter le pays immédiatement. « Si vous entendez une forte explosion ou si des sirènes sont activées, mettez-vous immédiatement à l’abri », écrit l’ambassade. « Dans une maison ou un bâtiment, allez au niveau le plus bas de la structure avec le moins de murs extérieurs, de fenêtres et d’ouvertures ; fermez toutes les portes et asseyez-vous près d’un mur intérieur, loin de toute fenêtre ou ouverture », est-il expliqué.
Selon un responsable américain sous couvert d’anonymat, le département d’Etat a lancé l’alerte après que les services du renseignement américain ont déclassifié, lundi, un document qui estime que la Russie ciblerait de plus en plus les infrastructures civiles ukrainiennes.
Ces nouvelles informations se font jour alors que l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie atteindra six mois mercredi, ce qui coïncide avec le Jour de l’indépendance de l’Ukraine.
Les Occidentaux rejettent par avance les référendums d’annexion que la Russie veut organiser en Ukraine
Réunis par vidéo dans le cadre du deuxième sommet de la Plate-forme de Crimée, les dirigeants occidentaux ont mis en garde, mardi, la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien et apporté une nouvelle fois leur soutien à Kiev, confronté depuis bientôt sept mois à une invasion des forces de Moscou. Alors que des responsables prorusses dans les territoires occupés ont évoqué l’idée d’un référendum de rattachement à la Russie, comme en Crimée en 2014, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a martelé « qu’aucun simulacre de référendum ou d’autres tentatives de modifier le statut de certaines parties du territoire ukrainien ne sera reconnu ». M. Scholz a déclaré :
Nous condamnons la Russie. Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changer le statut de quelque partie de l’Ukraine que ce soit.
Dénonçant « l’agression aucunement provoquée de l’Ukraine par la Russie », il a promis de poursuivre les sanctions contre Moscou et d’envoyer une nouvelle aide militaire à Kiev incluant des systèmes de défense antiaérienne.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a, lui, estimé que le président russe, Vladimir Poutine, « veut faire à toute l’Ukraine ce qu’il a fait à la Crimée », péninsule annexée en 2014 par Moscou après une intervention de ses forces spéciales et un référendum de rattachement dénoncé par Kiev et les Occidentaux. « Nous ne pouvons permettre que les frontières ne soient modifiées par la force des armes. Nous ne reconnaîtrons jamais l’annexion par la Russie du territoire de l’Ukraine », a-t-il poursuivi. M. Johnson, tout comme son homologue canadien, Justin Trudeau, a promis de poursuivre les aides à Kiev et la politique de sanctions visant Moscou jusqu’à ce que « la Russie mette fin à la guerre et retire ses troupes ».
La Russie n’aura « aucune pitié » pour les meurtriers de Daria Douguina, prévient Sergueï Lavrov
Il n’y aura ni pardon ni pitié pour les meurtriers de la fille d’un idéologue nationaliste pro-Kremlin tuée ce week-end dans l’explosion de sa voiture près de Moscou, a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
« C’était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (…). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants », a lancé M. Lavrov lors d’une conférence de presse. Les services de sécurité russes accusent les services secrets ukrainiens d’avoir piégé la voiture, mais Kiev dément toute implication.
L’ONU se dit préoccupée par les procès à venir des prisonniers ukrainiens à Marioupol
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) s’inquiète des projets des autorités soutenues par la Russie de juger les prisonniers de guerre ukrainiens à Marioupol. « Nous sommes très préoccupés par la manière dont cela se passe. Les médias ont diffusé des images de cages construites dans la salle philharmonique de Marioupol, des cages vraiment massives, et apparemment l’idée est d’y contenir les prisonniers », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH lors d’une conférence de presse. « Ce n’est pas acceptable, c’est humiliant. » Refuser délibérément à un prisonnier de guerre le droit à un procès impartial est équivalent à un crime de guerre de la part de la Russie, a-t-elle ajouté.
Près d’un million de réfugiés enregistrés en Allemagne
Près d’un million de réfugiés, fuyant l’Ukraine après l’invasion russe, qui a débuté il y a six mois (24 février), ont été enregistrés en Allemagne, même si « un nombre considérable » d’entre eux n’est pas resté dans le pays, a déclaré mardi le ministère de l’intérieur allemand. Au total, 967 546 personnes, à une écrasante majorité de nationalité ukrainienne, ont trouvé refuge « au moins de façon provisoire » en Allemagne, selon le décompte ministériel. Sur ce total, 36 % sont des mineurs de moins de 18 ans, 74 % des adultes recensés sont des femmes, détaille-t-il dans un communiqué.
« Un nombre considérable » de ces réfugiés ont continué leur route vers d’autres pays de l’Union européenne ou bien sont rentrés chez eux. Selon d’autres données fédérales, quelque 150 000 jeunes Ukrainiens étaient inscrits dans les écoles allemandes à la mi-août.
L’invasion de l’Ukraine par les forces russes a déclenché la plus grande crise de réfugiés sur le sol européen depuis la seconde guerre mondiale, faisant plus de 6,6 millions de déplacés enregistrés sur le continent, d’après les derniers chiffres de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Toujours selon le HCR, cité par le ministère allemand, environ 3,8 millions de réfugiés sont retournés chez eux, au moins provisoirement.
Une grande partie des déplacés s’est installée dans les pays limitrophes de l’Ukraine, en particulier en Pologne, mais aussi en Roumanie ou en République tchèque.
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