Derniées informations
prev next

Guerre en Ukraine: La contre-offensive gagne du terrain

Par C.B.-- 28-Sep-2023 0

La contre-offensive ukrainienne contre l’armée russe “gagne du terrain petit à petit”, a déclaré jeudi à Kiev le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, tout en dénonçant les “délires impérialistes” de Moscou. “Aujourd’hui, vos forces avancent. Ils font face à des combats acharnés, mais ils gagnent du terrain petit à petit”, a déclaré Jens Stoltenberg. “Les Ukrainiens se battent pour leurs familles” et “leur liberté” et “Moscou se bat pour ses délires impérialistes”, a-t-il ajouté.

DRONES

La défense aérienne ukrainienne a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi plus de trente drones lors d’une attaque russe dans les régions d’Odessa et Mykolaïv, dans le sud du pays, a déclaré une porte-parole. “Cette nuit, plusieurs groupes de drones d’attaque ont été lancés” dans ces régions, a déclaré Natalya Gumenyuk, porte-parole du commandement sud de l’armée ukrainienne, évoquant “une attaque massive”.

“Cependant, le travail de la défense aérienne a été assez efficace. Plus de 30 drones ont été détruits. Des estimations plus précises seront fournies par l’armée de l’air”, a-t-elle ajouté. “L’ennemi n’arrête pas d’attaquer, n’arrête pas la pression et la recherche de nouvelles tactiques, notamment avec l’utilisation d’attaques massives”, a déclaré Natalya Gumenyuk.

DÉPENSES MILITAIRES

L’explosion des dépenses militaires russes prévue en 2024 est “nécessaire” à cause de “la guerre” menée contre Moscou, a affirmé jeudi le Kremlin, actant ainsi s’attendre à un conflit long en Ukraine. “Il est évident qu’une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride”, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. “Je veux parler de la guerre hybride qui est menée contre nous. Et cela nécessite des dépenses élevées”, a-t-il fait valoir. Un document dévoilé jeudi indique une hausse de près de 70% du budget de la Défense de la Russie, soit le plus important budget jamais alloué à ce secteur.

ADHÉSION

L’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’est qu’une “question de temps” a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky en recevant à Kiev le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg. “C’est une question de temps quand l’Ukraine sera de jure membre de l’Alliance. Nous faisons tout pour rapprocher ce moment”, a déclaré M. Zelensky alors que les alliés ont refusé de donner à Kiev un calendrier de son adhésion lors du dernier sommet en juillet en Lituanie.

OTAN

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé jeudi auprès du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg à Kiev plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les “attaques russes sur les infrastructures” énergétiques du pays attendues en hiver.

“Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider”, pour “mobiliser les membres de l’Alliance”, a affirmé M. Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Stoltenberg. “Nous devons traverser cet hiver ensemble, pour protéger nos infrastructures énergétiques et la vie de nos concitoyens”, a-t-il déclaré.

“GUERRE DES CÉRÉALES”

Ni l’Ukraine ni la Pologne n’ont “besoin de cette guerre de céréales”, a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans une interview à l’agence Interfax-Ukraine publiée jeudi. “Nous n’avons pas besoin de cette guerre de céréales, la Pologne non plus”, a déclaré M. Kouleba. “Nous n’avons pas créé cette crise et nous sommes absolument enclins à y mettre fin”, a-t-il ajouté, estimant que les tensions polono-ukrainiennes actuelles étaient dues à la campagne électorale en vue des élections du 15 octobre en Pologne.

REMERCIEMENTS

Sur X, Volodymyr Zelensky a remercié le ministre de la Défense britannique, qui s’est rendu à Kiev cette semaine. “Je suis profondément reconnaissant au Royaume-Uni pour son soutien financier, humanitaire et militaire”, a indiqué le président ukrainien qui précise avoir discuté avec Grant Shapps de “la poursuite de la coopération en matière de défense” entre les deux pays ainsi que “des mesures visant à renforcer la défense aérienne de l’Ukraine”.

DIFFICULTÉS DANS LES AIRS ?

Dans son dernier point, le ministère de la Défense britannique a estimé que les forces aérospatiales russes avaient perdu environ 90 avions au combat depuis février 2022. La Russie a également “fait voler certains de ses types d’avions de combat de manière beaucoup plus intensive qu’en temps de paix”, pointe le renseignement britannique, rappelant que “tous les avions ont une durée de vie prévue, en heures de vol”.

“Il est fort probable qu’avec cette utilisation supplémentaire en temps de guerre, la Russie consomme la durée de vie d’un grand nombre de ses appareils bien plus rapidement qu’elle ne l’avait prévu”, pointe encore le ministère sur X. Une situation qui, en cas de guerre longue, pourrait affaiblir considérablement la puissance de frappe aérienne des forces aérospatiales russes.

ATTEINDRE SON OBJECTIF

Dans sa traditionnelle prise de parole quotidienne, Volodymyr Zelensky, a rappelé que “quoi qu’il arrive dans le monde, quelles que soient les circonstances extérieures, nous, en Ukraine, devons nous rappeler que seuls nos propres conditions, notre propre attitude interne à l’égard de l’Ukraine, de notre liberté et de nos objectifs déterminent le moment où nous atteindrons notre but”. Le président ukrainien a ainsi martelé que “l’objectif principal” de son pays était “la victoire de l’Ukraine”.

EXCUSES

Justin Trudeau a présenté ses “plus sincères excuses” alors que le Parlement a rendu hommage à un vétéran ukrainien ayant combattu avec les nazis. Un événement qui est survenu durant la visite de Volodymyr Zelensky dans le pays, mercredi. Il s’est notamment excusé pour “la situation dans laquelle le président Zelensky et la délégation ukrainienne ont été placés”.

LA SÉCURITÉ DE LA CENTRALE DE ZAPORIJIA REMISE EN CAUSE ?

L’ONG Greenpeace alerte sur la situation de la centrale de Zaporijia, dans un rapport rendu public aujourd’hui et relayé par le Guardian. Selon l’organisation, qui doit envoyer son document aux gouvernements occidentaux dans la journée, les régulateurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sont incapables de contrôler correctement la sécurité de la plus grande centrale nucléaire d’Europe.

Selon Greenpeace, ils sont trop peu nombreux sur place – quatre agents de l’AIEA ont été envoyés dans la centrale – et leur accès à différentes zones de la centrale sont soumis à de trop nombreuses restrictions. Selon Greenpeace, l’Agence est ainsi “incapable de répondre aux exigences de son mandat” mais n’est pas prête à admettre cette réalité en public et n’a pas dénoncé ce que l’ONG considère comme des “violations russes du principe de sécurité” au sein de la centrale.

Et des membres de Greenpeace de conclure : “L’AIEA risque de normaliser ce qui reste une crise nucléaire dangereuse, sans précédant dans l’histoire de l’énergie nucléaire, tout en exagérant son influence réelle sur les événements sur le terrain”.

La Russie prête à négocier si ses intérêts et sa sécurité sont pris en compte, répète Sergueï Lavrov

La Russie est prête à négocier, à condition que ses intérêts et sa sécurité soient pris en compte, et sans cessez-le-feu préalable, dit le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un entretien accordé à l’agence TASS.

« Nous sommes prêts à négocier, mais à négocier en tenant compte des réalités qui ont émergé sur le terrain et en tenant compte de notre position, bien connue de tous, en tenant compte de nos intérêts, des intérêts de notre sécurité, l’intérêt d’empêcher la création aux frontières de la Russie d’un régime nazi hostile, qui a ouvertement déclaré son intention d’exterminer tout ce qui est russe sur ces terres qui, tant en Crimée qu’en Novorossia [“Nouvelle Russie”], ont été développées, colonisées par le peuple russe pendant des siècles. C’est probablement là le nœud du problème. »

« Or, nous ne voyons aucun signe sérieux du côté occidental et le régime de Kiev continue d’agir et de se comporter comme s’il donnait le ton et l’Occident tout entier répète à l’unisson “Pas un mot sur l’Ukraine sans l’Ukraine” et “les conditions du début des négociations seront déterminées par Zelensky” ».

« C’est une position absolument sans issue », poursuit le chef de la diplomatie. Le gouvernement russe était, selon lui, prêt à un règlement négocié du conflit en avril 2022, « mais l’option proposée par l’Ukraine consistant à arrêter les hostilités et à résoudre la situation sur la base de garanties de sécurité mutuelles et fiables a été retirée à la demande de Washington et de Londres ».

« Nous avons arrêté les hostilités en signe de bonne volonté et avons même procédé à un certain redéploiement de nos forces armées, et ceux qui ont contrecarré cet accord en ont profité. C’est pourquoi nous sommes prêts à examiner toute proposition sérieuse, mais il ne peut être question d’un cessez-le-feu pendant les négociations », souligne-t-il.

les commentaire

Laisser un commentaire