Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a décrété mercredi matin l’état d’urgence : « La situation dans notre région de Belgorod reste extrêmement difficile et tendue en raison des bombardements des forces armées ukrainiennes. Des maisons ont été détruites, des civils sont morts et ont été blessés », a-t-il écrit sur Telegram.
« Afin d’assurer une protection accrue de la population et d’apporter un soutien supplémentaire aux victimes, l’état d’urgence sera instauré au niveau régional », à partir de mercredi, a-t-il ajouté. M. Gladkov a fait état d’attaques de drones ukrainiens contre deux villages de la région, Chebekino et Oustinka. Les autorités des régions de Koursk, Voronej et Briansk ont également dit que des drones provenant d’Ukraine avaient été abattus par la défense aérienne russe durant la nuit.
Zelensky affirme que l’Ukraine a fait prisonniers des centaines de soldats russes
« Des centaines de militaires russes se sont déjà rendus et tous recevront un traitement humain », a affirmé, mardi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
« Ils n’ont pas subi un tel traitement même dans leur propre armée russe », ajoute-t-il.
Les explications du succès de l’incursion ukrainienne en Russie
C’est la question que tout le monde se pose depuis une semaine : comment les Ukrainiens ont-ils pu entrer si facilement dans la région russe de Koursk et y tenir leurs positions ?
Cette zone frontalière, un no man’s land de 5 à 10 kilomètres de profondeur, était jugée peu risquée par Moscou. Tous les regards étaient plutôt braqués sur le Donbass, expliquent plusieurs experts militaires.
Marie Jégo et Faustine Vincent analysent ci-dessous cette incursion qui a mis en évidence les vulnérabilités de l’armée russe.
L’Ukraine a lancé plus de 35 drones contre la région russe de Voronej, affirme le gouverneur de la région
L’Ukraine a lancé la nuit dernière plus de trente-cinq drones contre la région russe de Voronej, proche de la frontière avec l’Ukraine, a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région, Alexandre Goussev. « Il n’y a pas eu de victime », a-t-il ajouté.
La Russie dit avoir intercepté 117 drones ukrainiens dans la nuit
Le ministère de la défense russe a affirmé mercredi sur Telgram que ses forces avaient intercepté 117 drones et quatre missiles lancés par l’Ukraine dans la nuit en direction de plusieurs régions russes.
Selon le ministère, les missiles et les trente-sept drones ont été détruits au-dessus de la région de Koursk, où l’armée ukrainienne mène une incursion depuis la semaine dernière. Trente-sept drones ont également été interceptés dans la région de Voronej, a ajouté le ministère. Le gouverneur de la région de Voronej avait parlé un peu plus tôt d’une attaque menée par trente-cinq drones ukrainiens, qui n’a, selon lui, pas fait de victimes.
L’Union européenne dit soutenir « pleinement » le peuple ukrainien
Après s’être entretenu avec le ministre des affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba au sujet de l’incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, a « réitéré » le soutien de l’Union européenne (UE) aux Ukrainiens, a-t-il écrit sur X mardi.
Plusieurs civils blessés lors d’une frappe russe contre la ville de Kherson
Tôt dans la matinée, l’armée russe a frappé la ville de Kherson et sa banlieue, a annoncé sur Telegram Oleksandr Prokudin, le gouverneur de l’oblast de Kherson. « Trois personnes se trouvant dans une maison de la ville [de Kherson] ont été touchées par des tirs d’artillerie. Il s’agit d’une femme de 39 ans et de sa fille de 15 ans, ainsi que d’un homme de 41 ans. L’enfant et sa mère ont été hospitalisées pour des blessures dues à des explosions et des contusions, et la femme a également été blessée au dos », a-t-il écrit, ajoutant que les troupes russes ont également attaqué Kindiïka, blessant deux personnes.
L’AIEA a inspecté les dégâts à la centrale nucléaire de Zaporijia, où un incendie s’était déclaré le 11 août
Dans un communiqué, publié mardi, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a dit avoir « examiné » les preuves sur l’incendie, expliquant que celui-ci n’a « pas commencé à la base de la tour de refroidissement », selon le directeur général de l’agence, Rafael Grossi.
« A partir des photos et des images de l’intérieur de la tour de refroidissement, l’équipe a identifié des débris correspondant à un incendie important et a observé des traces de brûlures sombres à l’intérieur des murs en béton, à partir du niveau de distribution de la buse d’eau. Aucun objet ou matériau étranger n’était visible », détaille le communiqué.
L’équipe a demandé l’accès à la deuxième des deux tours de refroidissement de la centrale. Au cours de son inspection, cette dernière a toutefois été « raccompagnée dans un lieu sûr en raison d’une alarme de raid aérien », ajoute le texte, qui précise que l’agence va continuer ses investigations afin de « mieux comprendre » les événements.
L’incendie s’était déclaré dans la tour de refroidissement de la centrale nucléaire le 11 août. Moscou avait accusé Kiev d’en être à l’origine tandis que le président ukrainien, sur Telegram, avait mis en avant la responsabilité russe.
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