
Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et figure de l’opposition à Recep Tayyip Erdogan, a annoncé ce vendredi l’arrestation de son avocat, Mehmet Pehlivan. Sur le réseau social X, il a dénoncé des accusations qu’il juge totalement infondées et a exigé sa libération immédiate. Déjà incarcéré depuis dimanche et démis de ses fonctions, Imamoglu estime que les autorités cherchent à empêcher toute défense des personnes qu’il considère comme victimes d’un « coup d’État contre la démocratie ».
Dans le même temps, deux nouvelles journalistes ont été arrêtées à l’aube ce vendredi. Elles couvraient les manifestations qui secouent le pays depuis l’incarcération du maire d’Istanbul le 19 mars, selon le syndicat des journalistes turcs. Dix autres journalistes, interpellés et emprisonnés en début de semaine, ont été libérés jeudi, parmi eux un photographe de l’Agence France-Presse.
Face à une contestation d’une ampleur inédite depuis 2013, les autorités turques ont intensifié la répression. Depuis le 19 mars, 1 879 personnes ont été arrêtées, dont 260 ont été incarcérées ou sont en cours d’incarcération, selon le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya. Plus de 950 autres ont été libérées, dont près de la moitié sous contrôle judiciaire.
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