
L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ANIRA) a annoncé ce lundi 7 avril 2025 avoir infligé une sanction pécuniaire à la chaîne “Echourouk TV” pour non-respect des dispositions légales encadrant la publicité audiovisuelle. Cette mesure intervient à la suite d’une mise en demeure préalable de 72 heures, à laquelle la chaîne n’a pas donné suite, contrairement à d’autres chaînes concernées.
Une infraction persistante malgré l’avertissement
Conformément à l’article 74 de la loi 23-20 relative à l’activité audiovisuelle, l’ANIRA avait adressé une mise en demeure à plusieurs chaînes de télévision les sommant de réduire la durée des publicités diffusées et de se conformer aux normes en vigueur. Après l’expiration du délai accordé, l’Autorité a procédé à un examen des grilles de programmes diffusées.
Le bilan est contrasté : la majorité des chaînes ont répondu positivement à l’injonction, réduisant leur volume publicitaire conformément aux règles. Cependant, “Echourouk TV” a continué à dépasser les limites autorisées, ignorant les termes de la mise en demeure, ce qui constitue une infraction répétée aux articles 58 à 62 du décret exécutif 24-250 relatif au cahier des charges général imposé aux services de communication audiovisuelle.
Une sanction financière et une mise en garde plus sévère
Face à cette récidive, l’ANIRA a donc prononcé une sanction financière à l’encontre de la chaîne. Cette décision est fondée sur l’article 76 de la loi 23-20, qui autorise le régulateur à imposer des pénalités pécuniaires en cas de non-conformité persistante.
Mais l’Autorité ne s’arrête pas là : dans son communiqué, elle avertit fermement “Echourouk TV” qu’en cas de récidive, une suspension partielle ou totale des programmes en infraction pourrait être prononcée, en vertu de l’article 77 de la même loi.
L’équilibre entre publicité et responsabilité
Cette décision met en lumière les efforts de l’ANIRA pour rétablir l’équilibre entre liberté de communication et respect de la réglementation, notamment en matière de saturation publicitaire à l’écran, souvent critiquée par les téléspectateurs et jugée nuisible à la qualité des programmes.
Par ce geste, l’ANIRA réaffirme son rôle de régulateur strict mais équitable, veillant à ce que les opérateurs audiovisuels respectent les règles du jeu tout en préservant l’intérêt du public et des annonceurs.
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