Lors d’un dîner tenu mardi 8 avril à Washington avec les ténors du Parti républicain, Donald Trump a confirmé sa volonté d’imposer très prochainement de lourds droits de douane sur les produits pharmaceutiques importés. Jusqu’à présent épargné par l’escalade tarifaire initiée sous son mandat, le secteur pharmaceutique — deuxième poste du commerce mondial — est désormais dans le viseur de l’ancien président américain.

« Nous allons annoncer très prochainement une énorme taxe sur les produits pharmaceutiques », a-t-il déclaré, sans en préciser les modalités exactes. Toutefois, selon les propos rapportés quelques jours plus tôt par Emmanuel Macron lors d’une réunion à l’Élysée avec les représentants des grandes filières exportatrices, cette surtaxe pourrait s’élever à « vraisemblablement au moins 25 % ».

Comme le souligne le site d’information *Politico*, la production de médicaments aux États-Unis a fortement décliné ces dernières décennies, notamment en ce qui concerne les principes actifs pharmaceutiques, dont la fabrication est désormais majoritairement délocalisée, en particulier en Chine. Une réalité que Trump entend inverser.

L’objectif affiché est clair : contraindre les entreprises pharmaceutiques à relocaliser leur production sur le sol américain. « Elles quitteront la Chine. Elles quitteront d’autres pays car elles doivent vendre, et la majorité de leurs produits est vendue ici », a martelé le candidat républicain à la présidentielle de 2024.

Cette annonce marque une nouvelle étape dans la stratégie de guerre commerciale défendue par Donald Trump, qui entend faire de la souveraineté industrielle un pilier central de son programme économique.