
Des frappes meurtrières ciblent des civils à Khan Younis et Rafah
L’armée israélienne a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, provoquant de nouveaux massacres parmi les civils. Ce vendredi matin, une famille entière de 10 personnes a été tuée lors d’un bombardement visant une maison à Khan Younis. Selon des sources médicales locales, au moins 32 personnes ont péri dans les attaques menées jeudi à travers l’enclave palestinienne.
Des journalistes sur place confirment qu’une autre famille a également été décimée lors d’un bombardement sur des abris de fortune dans le sud de Khan Younis, dans le cadre de frappes qualifiées de « délibérées » contre des infrastructures civiles et humanitaires.
Dans le secteur d’al-Nasr, au nord-est de Rafah, une Palestinienne a été tuée dans une attaque, portant encore plus lourdement le bilan humain.
Corps carbonisés, maisons détruites, enfants brûlés
À Gaza, les attaques ne cessent pas. Deux maisons ont été pulvérisées dans le nord du territoire aux environs de minuit. Cinq corps ont été retirés des décombres. À Bani Suheila, une maison a été frappée juste avant l’aube, tuant dix autres membres d’une même famille.
Selon les témoins et les soignants, plusieurs enfants et femmes ont été brûlés vifs. Certains sont arrivés à l’hôpital dans un état tellement carbonisé qu’ils étaient méconnaissables.
Famine et malnutrition infantile : un cauchemar silencieux
À l’extérieur de l’hôpital Al-Aqsa à Deir el-Balah, des familles témoignent du drame qui se joue en silence : les enfants meurent de faim et de malnutrition.
Un père raconte comment son fils, hospitalisé pour des infections pulmonaires graves, n’a pas survécu en raison de sa faiblesse et de l’absence de soins adéquats. Un autre homme, tenant le corps sans vie de son petit-fils, confie n’avoir pas trouvé de lait pendant trois jours.
Un jeune Gazaoui dénonce la fermeture continue des frontières par Israël et certains pays arabes, qui empêche l’arrivée de nourriture et de médicaments : « Les enfants de Gaza ne souffrent pas seulement de malnutrition, mais aussi de maladies non soignables. Le silence du monde est assourdissant. »
Cisjordanie : arrestations violentes à Naplouse et Tulkarem
En parallèle, l’armée israélienne a mené de nouveaux raids en Cisjordanie occupée. À l’aube, deux jeunes hommes ont été arrêtés à Naplouse. À Tulkarem, des forces ont fait irruption dans plusieurs commerces, lançant bombes sonores et grenades, arrêtant au moins trois personnes, dont certaines ont été agressées, selon l’agence Wafa.
Répression mondiale : plus de 1 000 étudiants étrangers visés aux États-Unis
Aux États-Unis, plus de 1 000 étudiants internationaux ont vu leurs visas révoqués depuis fin mars, selon l’agence AP. L’administration Trump justifie ces mesures par leur prétendue participation à des actions pro-palestiniennes sur les campus, bien que les universités concernées affirment ne disposer d’aucune preuve de telles activités. « Nos principes démocratiques sont en danger », a déclaré Marcelo Suarez-Orozco, chancelier de l’Université du Massachusetts à Boston.
« Moins d’un repas par jour » : Gaza face à la pire crise humanitaire
La crise alimentaire atteint un seuil critique. Selon l’ONU (OCHA), Gaza traverse “la pire crise humanitaire depuis 18 mois”. Les enfants ne mangent plus qu’un seul repas par jour, souvent composé uniquement de conserves. Des zones de famine sont désormais avérées.
Bushra Khalil (Oxfam) alerte : « La situation est désespérée. La malnutrition et la faim frappent des milliers d’enfants. »
Amande Bazerolle (Médecins sans frontières) dénonce : « Ce n’est pas un échec humanitaire. C’est un choix politique, une attaque systématique contre le droit à la survie d’un peuple. »
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