
« L’Ukraine est prête à un cessez-le-feu total dès maintenant, tout de suite – un silence de trente jours », a déclaré Volodymyr Zelensky
Mais ce cessez-le-feu « doit être réel », ajoute le président ukrainien. « Pas de frappes de missiles ou de drones, pas de centaines d’assauts sur le front. Les Russes doivent réagir de manière appropriée – en soutenant le cessez-le-feu », ajoute-t-il.
« Trente jours pourraient marquer le début d’années de paix (…) L’Amérique peut y contribuer. Le monde a besoin de l’Amérique aujourd’hui comme il y a quatre-vingts ans », dit également le président ukrainienь qui a discuté, peu de temps auparavant, avec Donald Trump.
Trump exige un « cessez-le-feu inconditionnel » de 30 jours, sous peine de sanctions
Donald Trump a appelé jeudi soir sur son réseau Truth Social à un « cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours » en Ukraine. La Russie comme l’Ukraine « devront rendre des comptes » et « si le cessez-le-feu n’est pas respecté, les Etats-Unis et leurs partenaires imposeront d’autres sanctions », a menacé le président américain, peu après un appel téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Il a jugé qu’un cessez-le-feu devrait déboucher sur une « paix durable » et promet de « rester engagé » dans les discussions en ce sens.
Zelensky annonce un sommet des alliés de l’ Ukraine ce samedi
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky annonce ce vendredi la tenue d’un sommet de dirigeants européens alliés de Kiev prévu, selon lui, samedi en Ukraine.
« En Ukraine, nous nous préparons également à rencontrer les dirigeants de la coalition des volontaires », a-t-il indiqué lors d’un discours publié par son service de presse. « Demain nous allons avoir des réunions », a ajouté M. Zelensky.
L’Ukraine et ses alliés européens approuvent la création d’un tribunal pour juger la Russie pour son invasion
L’Ukraine et ses partenaires européens rassemblés à Lviv, dans l’ouest du pays, ont approuvé vendredi la création d’un tribunal pour juger le « crime d’agression » russe, selon un communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères.
« Nous nous félicitons de l’achèvement des travaux techniques sur les projets d’instruments juridiques nécessaires à la création, dans le cadre du Conseil de l’Europe, d’un tribunal spécial pour le crime d’agression contre l’Ukraine », indique la déclaration commune publiée par le ministère ukrainien, mentionnant qu’elle a été approuvée par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
Ce tribunal spécial chargé de juger la Russie serait opérationnel dès 2026 et pourrait être basé aux Pays-Bas
Une équipe d’enquêteurs, ukrainiens et membres de six pays de l’UE, est au travail et a déjà rassemblé « une quantité très substantielle de preuves », selon ce responsable européen. Le crime d’ « agression » est défini par le recours à la forme armée contre la souveraineté et l’intégrité d’un pays. Ce sont donc les responsables de cette « agression » qui sont jugés et non les auteurs de crimes de guerre éventuellement commis à la suite des opérations militaires, a expliqué ce responsable.
Une fois le tribunal créé, pas avant l’année prochaine, les dossiers seront progressivement transférés aux procureurs du nouveau tribunal, qui bénéficieront de l’appui des juridictions nationales pour leurs propres enquêtes, avant d’éventuelles inculpations.
Si un procès est ouvert « in abstentia », l’accusé, après une éventuelle condamnation, peut demander à être rejugé. Il doit toutefois dans ce cas accepter de se présenter en personne devant le tribunal.
Celui-ci sera mis en place sous les auspices du Conseil de l’Europe, un de ses « pères fondateurs ». Il pourrait toutefois s’établir à La Haye, selon ce responsable européen, mais rien n’a encore été décidé.
L’Ukraine espère que le tribunal spécial permettra de juger et condamner Poutine pour l’invasion
Kiev espère que le tribunal spécial censé juger la Russie pour son invasion de l’Ukraine permettra de condamner en justice le président russe Vladimir Poutine, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie ukrainienne à Lviv (ouest).
« Pour nous, le plus important est de préserver le principe de l’inévitabilité de la punition pour tous, y compris (…) le président russe », a déclaré Andriï Sybiga. « Ce tribunal est en train d’être mis en place pour prononcer des peines appropriées à l’avenir », a-t-il ajouté.
L’UE s’engage à verser 1 milliard d’euros à l’industrie militaire ukrainienne à partir d’avoirs russes gelés
La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a annoncé vendredi à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, le déblocage d’un milliard d’euros en faveur de l’industrie de défense ukrainienne, financé grâce aux intérêts générés par les avoirs russes gelés dans l’Union européenne.
« Nous venons de débloquer un milliard d’euros pour l’industrie de défense ukrainienne afin que l’Ukraine puisse mieux se défendre » contre l’invasion russe, a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne en marge d’un déplacement en Ukraine d’un large groupe de ministres européens.
Le Royaume-Uni et des pays scandinaves soutiennent la trêve de 30 jours proposée par Trump
Le Royaume-Uni et les pays du nord de l’Europe soutiennent la proposition d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine avancée par Donald Trump, a déclaré vendredi le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu inconditionnel, qui doit d’abord être surveillé et respecté avant de pouvoir passer aux négociations sur les grandes questions afin de parvenir à une paix durable », a dit le dirigeant norvégien à l’occasion de la réunion des dix pays de la JEF (Joint expeditionary force), qui se sont entretenus jeudi soir avec Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L’Ukraine annonce avoir arrêté deux espions hongrois
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) affirment avoir arrêté deux espions hongrois présumés dans la région de Transcarpatie (ouest), une première alors que les relations sont déjà tendues entre les deux pays voisins. « Pour la première fois dans l’histoire de l’Ukraine, le SBU a démasqué un réseau de renseignement militaire hongrois qui menait des activités d’espionnage au détriment de notre État », indiquent-ils sur Telegram, disant avoir arrêté « deux agents du réseau des services spéciaux hongrois ».
Selon le SBU, les « espions » devaient recueillir des informations sur la situation dans cette région, située à des centaines de kilomètres de la ligne de front avec la Russie mais frontalière de la Hongrie et où une centaine de milliers de personnes, selon des estimations, ont des passeports hongrois.
La Hongrie annonce l’expulsion de deux diplomates
La Hongrie a annoncé vendredi l’expulsion de deux diplomates ukrainiens, les accusant d’espionnage, en représailles de l’arrestation de deux espions hongrois présumés dans l’ouest de l’Ukraine, une première sur fond de relations tendues entre les deux pays voisins.
« Nous avons expulsé aujourd’hui deux espions travaillant sous couverture diplomatique à l’ambassade d’Ukraine à Budapest », a déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto, dénonçant « les constantes campagnes de dénigrement » de Kiev contre Budapest.
Début de la parade militaire sur la place Rouge, devant Vladimir Poutine et une vingtaine de dirigeants étrangers
Plus d’une vingtaine de dirigeants étrangers assistent en Russie aux commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, couronnées par une grande parade militaire sur la place Rouge. Ce ballet diplomatique se déroule malgré les tentatives occidentales d’isoler Vladimir Poutine et les avertissements de l’Ukraine, qui a dit voir toute participation étrangère comme « un soutien à l’Etat agresseur ». Le principal invité d’envergure à ces commémorations est le président chinois Xi Jinping, assis aux côtés de son homologue russe et d’autres dirigeants dans les tribunes, selon des images retransmises par la télévision publique russe. Arrivé dès mercredi, il a été reçu au Kremlin par M. Poutine pour une rencontre à l’issue de laquelle les deux dirigeants ont adopté une déclaration commune critiquant les Occidentaux.
Autre participant d’importance, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dont le pays ambitionne de jouer un rôle de médiateur dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Partenaires traditionnels de la Russie, les dirigeants du Vietnam, de la Mongolie, de l’Egypte et de la Birmanie participent également. Chez les Africains, les dirigeants du Burkina Faso, du Zimbabwe, du Congo, de l’Éthiopie et de la Guinée équatoriale ont fait le déplacement.
Comme presque chaque année, les alliés traditionnels de Moscou sont présents : le Kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et le Biélorusse Alexandre Loukachenko. Figure aussi le premier ministre arménien, Nikol Pachinian. Outre le Kazakhstan, les dirigeants des quatre autres ex-républiques soviétiques d’Asie centrale sont sur place : l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Turkménistan. C’est aussi le cas de deux alliés de Moscou en Amérique latine : le Vénézuélien Nicolas Maduro et le Cubain Miguel Diaz-Canel, avec lesquels M. Poutine a eu des discussions.
Malgré les avertissements de Bruxelles, le premier ministre slovaque Robert Fico se tiendra aux côtés de Vladimir Poutine. M. Fico, qui s’était déjà rendu à Moscou fin 2024, a été accusé à plusieurs reprises par ses détracteurs de mener une politique d’apaisement envers M. Poutine, tout en étrillant Kiev. Une rencontre entre M. Fico et M. Poutine est prévue. Le président serbe Aleksandar Vucic, dont le pays a des liens historiquement forts avec la Russie, a fait également le déplacement. Est présent par ailleurs le président des Serbes de Bosnie Milorad Dodik, qui est recherché par la justice bosnienne.
Les dirigeants de deux territoires séparatistes prorusses de Géorgie non reconnus par la communauté internationale sont aussi à Moscou : l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est également là et aura un entretien avec M. Poutine. Les secrétaires généraux de l’Organisation de la coopération islamique, de l’Organisation de coopération de Shanghai et de l’Organisation du Traité de sécurité collective participent aussi à la cérémonie. Hormis les dirigeants, des soldats de 13 pays prennent part à la grande parade sur la place Rouge, dont ceux de la Chine, du Vietnam, de la Birmanie et de l’Egypte. Selon le Kremlin, les ministres de la défense de plusieurs pays sont aussi présents, ainsi que l’ambassadeur nord-coréen et des « vétérans d’Israël et des Etats-Unis ».
Les dirigeants étrangers sont arrivés au Kremlin pour assister à la parade sur la place Rouge
Les dirigeants étrangers, parmi lesquels le Chinois Xi Jinping, le Brésilien Lula, le Vénézuélien Nicolas Maduro ou encore le Slovaque Robert Fico, assistent vendredi à la parade militaire sur la place Rouge à Moscou, en compagnie du président, Vladimir Poutine, selon des images retransmises à la télévision publique russe.
Une vingtaine de dirigeants se sont réunis pour assister aux commémorations dans la capitale russe à l’occasion des 80 ans de la « victoire contre le fascisme » selon les mots du présentateur, malgré les protestations de l’Ukraine.
Poutine salue des militaires nord-coréens en marge du défilé sur la place Rouge
Le président russe Vladimir Poutine a brièvement salué vendredi des militaires nord-coréens en marge de la grande parade du 9-Mai sur la place Rouge à Moscou, alors que des soldats de Pyongyang ont participé aux combats contre les Ukrainiens.
« Tous mes vœux et à toutes vos troupes, je leur souhaite le meilleur », a-t-il, dit à plusieurs officiers nord-coréens en uniforme, selon des images diffusées par la télévision russe.
Pour Poutine, l’ « ensemble » de la Russie soutient la guerre en Ukraine
Le président Vladimir Poutine a célébré vendredi le « courage » des soldats russes engagés en Ukraine, devant des milliers de militaires rassemblés sur la place Rouge. Il a une nouvelle fois dressé des parallèles historiques entre la Seconde Guerre mondiale et l’assaut de grande ampleur contre l’Ukraine qu’il a ordonné en février 2022, à l’occasion du 9-Mai, la fête la plus importante du calendrier patriotique russe.
« L’ensemble du pays, la société, le peuple soutiennent les participants à l’opération militaire spéciale » en Ukraine, a-t-il déclaré, utilisant l’euphémisme en vigueur pour désigner le conflit.
« Nous sommes fiers de leur courage et de leur détermination, de leur force d’âme qui nous a toujours apporté la victoire », a-t-il ajouté, tout en assurant que la Russie « a été et sera une barrière indestructible contre le nazisme, la russophobie, l’antisémitisme ».
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