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Gaza : l’ONU dénonce les crimes israéliens alors que les tueries de civils se poursuivent près des distributions d’aide

Par H.B.-- depuis 1 jour 0

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a fermement condamné les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, qualifiant leurs méthodes de guerre d’« inadmissibles » et « horribles », au moment même où les bombardements israéliens s’intensifient parallèlement aux échanges de missiles avec l’Iran.

Des souffrances humaines insoutenables

S’exprimant lundi devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Volker Turk a dénoncé l’ampleur des pertes humaines provoquées par 19 mois d’offensive israélienne sur Gaza. Selon les autorités sanitaires locales, au moins 55 362 Palestiniens ont été tués, dont plusieurs milliers d’enfants. « Les moyens et méthodes de guerre d’Israël infligent des souffrances horribles et inadmissibles aux Palestiniens de Gaza », a-t-il déclaré.

Ces propos interviennent alors qu’au moins 20 Palestiniens supplémentaires ont été tués depuis l’aube lundi, selon des sources médicales citées par Al Jazeera. Parmi eux, 15 civils ont trouvé la mort près de points de distribution d’aide à Rafah, gérés par la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis.

L’aide humanitaire devenue une cible

La Fondation GHF a été mise en place fin mai, après qu’Israël a brièvement assoupli un blocus total de près de trois mois sur la nourriture, les médicaments et les produits de première nécessité. Toutefois, son mode de fonctionnement suscite de vives critiques : l’ONU et plusieurs grandes organisations humanitaires ont refusé de coopérer avec la GHF, estimant qu’elle sert d’abord les intérêts militaires israéliens au détriment des besoins des populations civiles.

Depuis le début des opérations de la GHF, le ministère de la Santé de Gaza dénombre au moins 274 morts et plus de 2 000 blessés autour des points de distribution d’aide, suite à de multiples incidents violents, notamment à Rafah et dans le couloir de Netzarim, où des soldats israéliens ont tiré sur des Palestiniens désespérément venus chercher de la nourriture.

Un choix impossible pour les civils

Sur le terrain, la situation humanitaire continue de se dégrader. « Israël a transformé la nourriture en arme et bloque l’acheminement de l’aide vitale », a accusé Volker Turk. Le Haut-Commissaire a exigé « des enquêtes immédiates et impartiales sur les attaques meurtrières visant des civils désespérés », dénonçant également « des propos déshumanisants tenus par des responsables israéliens qui rappellent les crimes les plus graves de l’histoire ».

À Deir el-Balah, au centre de Gaza, le correspondant d’Al Jazeera, Tareq Abu Azzoum, décrit un climat de chaos absolu dans les files d’attente des distributions d’aide. « De nombreux Palestiniens affamés n’ont plus d’alternative : rester chez eux et mourir de faim, ou risquer leur vie pour obtenir un sac de farine », témoigne-t-il.

Une famine organisée

Le siège total imposé par Israël depuis plusieurs mois a aggravé la crise alimentaire, conduisant l’ensemble de la population de Gaza au bord de la famine. Le mécanisme mis en place par la GHF, sous supervision israélienne, est désormais accusé de ne pas garantir la sécurité des bénéficiaires et de servir d’instrument de contrôle sur la population assiégée.

Malgré les appels répétés de la communauté internationale à garantir un accès humanitaire sécurisé et indépendant, Israël poursuit ses opérations militaires et sa politique de blocus, aggravant encore la tragédie humanitaire à Gaza.

MSF appelle l’UE à agir pour arrêter le génocide sioniste

L‘ONG Médecins sans frontières (MSF) a appelé lundi l’Union européenne à cesser sa “rhétorique vide” sur la situation dramatique à Ghaza, et à passer aux actions concrètes pour contraindre l’occupation sioniste à mettre fin à ses crimes génocidaires dans l’enclave palestinienne.

Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants des pays membres et aux chefs des institutions de l’UE, MSF “a demandé instamment d’ouvrir l’accès à l’aide humanitaire vitale aux Palestiniens de Ghaza, car le blocage en cours n’est pas une mesure de sécurité légitime, c’est un crime de guerre”.

“Il faut aussi renforcer les évacuations médicales”, a ajouté l’ONG, estimant qu'”environ 13000 personnes, dont plus de 4500 enfants, en ont toujours un besoin urgent”.

L’ONG a fustigé, par ailleurs, le fait que des pays européens “continuent hypocritement à fournir à l’entité sioniste des armes qui tuent, brûlent ou handicapent à vie les personnes qui arrivent dans nos hôpitaux. Cela doit cesser”.

Le bilan s’alourdit à 55432 martyrs

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est élevé à 55432 martyrs et 128923 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué lundi les autorités sanitaires palestiniennes.

Selon la même source, les corps de 68 martyrs et 182 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que 5.139 Palestiniens sont tombés en martyrs et 16.882 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.

Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre Ghaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.

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