Au moins trois employés de la télévision nationale iranienne ont été tués dans une frappe sioniste ayant visé lundi le siège de l’audiovisuel public à Téhéran. L’information a été confirmée mardi par la chaîne d’État, qui fait également état de plusieurs blessés parmi le personnel.

« Trois martyrs et plusieurs blessés sont à déplorer dans l’attaque sioniste contre la télévision d’État », a indiqué un communiqué lu à l’antenne.

Cet épisode s’inscrit dans une escalade majeure des tensions entre l’Iran et Israël. Depuis l’aube de vendredi dernier, l’armée israélienne mène une série de frappes ciblées contre des infrastructures civiles et militaires iraniennes, touchant notamment des sites nucléaires, des bases militaires et des bâtiments publics.

Téhéran dénonce une violation grave du droit international

Les autorités iraniennes ont fermement condamné cette offensive. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé une « violation flagrante des chartes des Nations unies » et « une agression manifeste contre la souveraineté de l’Iran », assurant que « l’Iran y ripostera par tous les moyens nécessaires ».

Le ministère iranien de la Défense a pour sa part promis une « punition sévère et exemplaire » à l’encontre de l’entité sioniste, qu’il accuse d’avoir franchi un seuil inacceptable dans l’agression de son territoire.

« Cette attaque contre une infrastructure civile comme la radiotélévision ne restera pas sans réponse », a déclaré un responsable du ministère à l’agence IRNA.

Une riposte en préparation

L’attaque contre la télévision intervient alors que l’Iran a déjà lancé plusieurs vagues de missiles en réponse aux premières frappes israéliennes, dans le cadre d’une opération baptisée « Promesse honnête 3 ». Cette campagne militaire vise notamment des bases aériennes et des centres stratégiques israéliens.

Dans un contexte régional tendu, les risques d’engrenage restent élevés, malgré les appels internationaux à la retenue. L’Iran affirme ne pas chercher l’escalade, mais maintient qu’il ne laissera aucune attaque contre son territoire sans réponse.