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Sansal n‘est pas touché  par la grâce présidentielle

Par H.B.-- depuis 1 jour 4

Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis novembre 2024, n’a pas bénéficié de la grâce présidentielle accordée à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance, célébré le 5 juillet. Sa condamnation à cinq ans de prison ferme a été confirmée mardi 1er juillet par la cour d’appel d’Alger. Désormais, une seule issue reste envisageable : une grâce individuelle décidée par le président Abdelmadjid Tebboune, en dehors du cadre officiel !

Une absence remarquée dans les décrets de libération

Mercredi 3 juillet, les autorités algériennes ont publié deux décrets présidentiels de grâce concernant environ 6 500 détenus, à la veille des festivités nationales. Toutefois, les personnes condamnées pour atteinte à l’unité nationale, chef d’accusation retenu contre Sansal, en sont exclues.

La décision du chef de l’État de ne pas inclure Sanssal dans cette vague de libérations confirme que son sort reste entre les mains du président – à travers une grâce exceptionnelle.

Une stratégie d’attente calculée

Boualem Sansal a choisi de ne pas déposer de pourvoi en cassation, rendant sa condamnation définitive – une condition indispensable pour bénéficier d’une grâce présidentielle. Ce choix traduit une volonté manifeste de privilégier une issue politique, en laissant au pouvoir algérien l’initiative d’un geste de clémence.

En Algérie, des libérations hors calendrier officiel ne sont pas sans précédent. En février 2021, le journaliste Khaled Drareni, également condamné pour atteinte à l’unité nationale, avait été gracié à l’occasion de l’anniversaire du Hirak. En décembre 2024, un autre décret spécial avait permis la libération de 2 471 détenus, dans un contexte d’« apaisement politique ».

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