Alors que les frappes israéliennes se poursuivent, faisant au moins 29 morts depuis l’aube, le Hamas annonce être prêt à engager immédiatement des négociations autour d’une trêve humanitaire de deux mois.

Des civils ciblés alors qu’ils attendaient de l’aide

Selon des sources hospitalières relayées par Al Jazeera, les frappes menées depuis ce matin par l’armée israélienne ont coûté la vie à 29 Palestiniens dans la bande de Gaza. Parmi les victimes figurent au moins deux personnes venues chercher de la nourriture. Cette offensive s’inscrit dans un contexte déjà dramatique où les hôpitaux, débordés et à court de carburant, peinent à assurer les soins d’urgence.

Une situation sanitaire au bord de l’effondrement

Le ministère de la Santé de Gaza alerte sur une crise majeure du carburant, aggravant l’effondrement du système de santé local. Dans un communiqué, il souligne que les générateurs des hôpitaux – essentiels au maintien des services vitaux – sont à bout. Les coupures de courant incessantes et le rationnement imposé par l’occupant israélien empêchent une gestion stable des soins. Les ingénieurs hospitaliers, en surchauffe, n’arrivent plus à maintenir les machines opérationnelles.

Des bombardements intenses malgré les ouvertures diplomatiques

La réponse favorable du Hamas à une proposition de cessez-le-feu de 60 jours ne semble pas avoir ralenti l’intensité des bombardements. Au contraire, certains observateurs évoquent une stratégie israélienne récurrente : intensifier les frappes juste avant la signature d’une trêve, alourdissant ainsi le bilan humain.

Parmi les frappes les plus meurtrières recensées ce matin, une tente de fortune à al-Mawasi, abritant une famille entière, a été pulvérisée, tuant sept membres d’un même foyer. Une autre attaque a visé une école servant de refuge à des civils déplacés dans la ville de Gaza, provoquant la mort d’au moins cinq personnes.

La Cisjordanie également ciblée

En parallèle, les raids israéliens se multiplient en Cisjordanie occupée. L’agence de presse palestinienne Wafa rapporte des incursions à Qarawat Bani Hassan (gouvernorat de Salfit) et à Qalqilya, où des habitations ont été perquisitionnées pendant plus de trois heures.

L’hôpital Nasser au bord de l’implosion

Dans le sud de Gaza, le complexe médical Nasser, l’un des rares établissements encore partiellement fonctionnels, croule sous le nombre croissant de blessés, souvent gravement touchés. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), par la voix de son représentant Rik Peeperkorn, décrit une situation “désespérée” : “Les blessures touchent toutes les parties du corps – main, cou, poitrine, abdomen, genoux. Chaque jour apporte son lot d’horreurs inoubliables.”

Des morts en file d’attente pour l’aide humanitaire

Depuis le 27 mai, plus de 600 Palestiniens ont été tués dans ou à proximité de points de distribution de nourriture, selon le ministère de la Santé de Gaza. Ces lieux, supposés offrir un minimum de répit aux civils, sont devenus des cibles.

Un bilan qui continue de s’alourdir

Outre les 29 morts annoncés ce matin, les hôpitaux ont recensé 19 autres décès dans les heures qui ont suivi, touchant notamment les quartiers de Zeitoun (ville de Gaza), le camp de Bureij (centre), Nuseirat (nord) et à nouveau al-Mawasi (sud).