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MONDE/ POLITIQUE/ Soudan: Appel à la «désobéissance civile» à partir de ce dimanche

Par A.D.-- 09-Juin-2019 96

MONDE/ POLITIQUE/ Soudan: Appel à la «désobéissance civile» à partir de ce dimanche

Les chefs de la contestation au Soudan ont appelé samedi à une “désobéissance civile” à partir de dimanche pour protester contre les militaires au pouvoir accusés de la répression brutale contre les manifestants cette semaine. “La vraie désobéissance (civile) va commencer à partir de dimanche et ne se terminera que lorsqu’un gouvernement civil aura été annoncé”, a indiqué l’Association des professionnels soudanais (SPA), acteur majeur de la contestation dans un communiqué.

Plus tôt, des figures de l’opposition soudanaise ont été arrêtées après leur rencontre avec le Premier ministre éthiopien venu en médiateur entre contestation et militaires à Khartoum, toujours déserte cinq jours après la violente dispersion par les forces de sécurité du sit-in des manifestants.
Les rideaux de fer de la plupart des magasins étaient baissés dans la capitale soudanaise, en ce dernier jour de vacances de l’Aïd al-Fitr. Peu de piétons étaient présents dans les rues, mais la circulation des voitures et de quelques transports en commun avait légèrement repris. Des barricades de briques coupaient certaines routes des quartiers de Bahri et Burri, deux hauts lieux de la contestation à Khartoum. Elles ont été érigées par les manifestants pour, disent-ils, se protéger des forces de sécurité et en signe de “désobéissance civile” contre le pouvoir. Dans d’autres rues, ces barrières de fortune étaient retirées à la main, brique par brique, par des soldats de l’armée régulière et des hommes des Forces de soutien rapide (RSF). Ces derniers sont accusés par la contestation d’être les principaux auteurs de la répression du mouvement depuis le 3 juin. Lundi, les forces de sécurité ont brutalement dispersé un sit-in de manifestants devant le siège de l’armée dans la capitale, puis ont semé la “terreur” dans les rues de Khartoum et d’autres villes, selon des témoignages d’habitants. Selon des médecins proches de la contestation, plus de 108 personnes sont mortes et des centaines blessées, en majorité lors de la dispersion du sit-in. Le gouvernement a nié ces chiffres, évoquant un bilan de 61 tués.

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