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ALGÉRIE/ POLITIQUE : Conférence du 6 juillet : Un « évènement prometteur » selon El Moudjahid

Par Y.B.-- 03-Juil-2019 1016

ALGÉRIE/ POLITIQUE : Conférence du 6 juillet : Un « évènement prometteur » selon El Moudjahid

Le pouvoir semble souscrire à la tenue samedi 6 juillet de la conférence nationale initiée par un segment de l’opposition regroupé au sein des « forces du changement ».

C’est du moins la lecture qu’on pourrait faire de la présentation fort élogieuse du quotidien gouvernemental El Moudjahid dans son édition du jour.

« Conférence du 6 juillet : un événement prometteur », titre en effet «El Moudj» pour qui cette rencontre est destinée à «baliser le terrain pour aller vers une solution à la crise qui perdure»

Le journal s’appuie sur les propos de son coordinateur, Abdelaziz Rahabi, pour qui l’un des objectifs du plan de travail de la conférence est de « revenir au processus électoral ».

Qu’El Moudjahid consacre un article dont le titre barre sa « une» à la conférence qu’il élève au rang « d’événement prometteur» est signe que les décideurs regardent avec un œil bienveillant ce rendez-vous politique devant accoucher d’une feuille de route  qui ne serait pas en rupture avec celle déclinée par le chef d’état-major à savoir la tenue dans les «meilleurs délais possible» d’une élection présidentielle.

Mieux encore, Ali Benflis, Soufiane Djilali, Djaballah et autres Makri et Rahabi ne verraient pas d’inconvénient que le président de l’Etat, Abdelkader Bensalah dont le mandat se termine le 9 juillet prochain, reste en poste.

Et si le journal tresse des lauriers aux initiateurs de la rencontre qui a aura lieu à l’école d’hôtellerie de Ain El Benian, il ne rate pas l’occasion dans la même édition de « flinguer» les partisans de la transition démocratique qui s’étaient réunis au siège du RCD et dont on retrouve ce parti justement, le FFS, le PT, l’UFC, des syndicats autonomes et des acteurs associatifs qui veulent se poser comme une  «alternative démocratique»

Dans un éditorial intitulé «Abus ou provocation ?», El Moudjahid constate que «les relais politico-médiatiques des forces de la prédation, après avoir chevauché le mouvement citoyen dans la perspective de lui donner des orientations en conformité avec les intérêts de leurs parrains, perdent du terrain et leur discours sur l’impératif d’une transition n’est plus crédible».

Particulièrement acerbe à l’égard de ces partis et leurs «relais médiatiques», le journal écrit :  «Ils ont d’abord essayé de vendre des concepts aussi inconsistants que farfelus, comme la «justice de la transition», qui, selon eux, n’est pas habilitée à juger les affaires de corruption, rien que pour permettre à leurs maîtres d’échapper à la justice, perpétuant ainsi le système de l’impunité à l’origine de tous les abus et de l’autoritarisme».

El Moudjahid ironise également sur les propositions politiques de ces camps qu’il qualifie de « farfelues» et d’ «aléatoires».

Morceaux choisi : «Sur le plan politique, ils ont sorti de vieilles recettes, les unes, aussi abstraites et aléatoires que les talismans, comme l’appel à l’élaboration d’une «Constituante», n’a d’autre but que de faire en sorte que le pays tout entier, et durant une période indéterminée, s’enlise dans des palabres sans fin sur les questions idéologiques ou identitaires, avec l’arrière-pensée de porter atteinte à la cohésion de la nation et de susciter la division des Algériens, les autres formules comme la «présidence collégiale», déjà expérimentée au début des années 1990».

De fait, cet « édito» est loin d’être le fruit d’une cogitation de la rédaction «d’El Mouj» en ce sens qu’il prend faits et causes en faveur d’une options tout en prenant le soins de diaboliser toutes les autres. Le ton ressemble fort à un «ordre du jour» de l’armée.

Politiquent, cela sous-entend, que la conférence de dialogue nationale pilotée par Abdelaziz Rahabi a reçu la « baraka» des décideurs.

 

 

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