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Gaza sous les bombes : violences persistantes, famine, et indignation internationale

Par S.B.-- depuis 10 heures 0

Gaza continue de subir une vague de bombardements israéliens intensifs. Samedi, au moins 60 personnes ont été tuées, dont neuf enfants dans le quartier de Tuffah, selon des sources hospitalières . Le quartier de Zeitoun a également été visé, causant la mort de deux civils. À Khan Younès, une frappe sur une tente a tué cinq autres Palestiniens, dont une femme et deux enfants.

La famine s’aggrave dans l’enclave, où le manque de nourriture touche l’ensemble de la population, en particulier les enfants. Selon Hisham M’hanna, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge à Gaza, les effets de la malnutrition sont visibles chez les nourrissons, les femmes enceintes et les mères. À ce jour, au moins 66 enfants sont morts de faim depuis le début du conflit.

Le bilan s’alourdit à 56.500 martyrs

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, s’est alourdi à 56.500 martyrs et 133.419 blessés, ont indiqué dimanche les autorités sanitaires palestiniennes.

Selon la même source, les corps de 88 martyrs et 365 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Gaza au cours des dernières 24 heures.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que 6.175 Palestiniens sont tombés en martyrs et 21.378 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.

Elles ont également souligné que le bilan des attaques de l’armée sioniste visant les Palestiniens qui attendent l’aide humanitaire à Ghaza s’élève à 18 martyrs et plus de 41 blessés durant les dernières 24 heures, tandis que le bilan global est de 583 martyrs et plus de 4186 blessés.

Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Gaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre Gaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.

Rafah : tirs mortels sur des civils en quête d’aide

Dans le nord de Rafah, quatre Palestiniens ont été tués alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire. Les soldats israéliens, selon des secouristes, continuent de viser les civils près des centres de distribution gérés par la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis. Depuis mai, plus de 540 Palestiniens auraient été tués dans ces zones. Le journal israélien Haaretz révèle même que certains soldats ont reçu l’ordre de tirer sur les foules pour les disperser. « C’est un champ de bataille », aurait déclaré l’un d’eux.

Cisjordanie : violences coloniales et raids militaires

En Cisjordanie occupée, la violence des colons israéliens a explosé : 414 crimes dits “nationalistes” ont été recensés cette année, soit une hausse de 30 % selon la radio de l’armée israélienne. Incendies criminels, agressions, vandalisme : la brutalité s’intensifie. En parallèle, les forces israéliennes ont mené une série de raids violents, procédant à des arrestations et agressant plusieurs Palestiniens, dont un homme de 85 ans à Masafer Yatta.

Pressions croissantes pour un cessez-le-feu

Alors que les négociations pour une trêve de 60 jours se poursuivent en coulisses, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a nié toute intention de mettre fin officiellement à la guerre. Pourtant, les pressions montent, tant en Israël qu’à l’international, alors que les objectifs militaires israéliens restent inatteints plus de 20 mois après le début du conflit.

Glastonbury : le soutien à la Palestine s’invite sur scène

Au festival de Glastonbury, le groupe de rap irlandais Kneecap a défié les autorités britanniques en apportant un soutien vibrant au peuple palestinien. Devant 30 000 spectateurs, le trio a scandé « Free Palestine », dénonçant les pressions politiques visant à censurer les artistes pro-palestiniens. Accusé d’avoir brandi un drapeau du Hezbollah lors d’un concert à Londres, l’un des membres fait actuellement l’objet d’une enquête antiterroriste. Malgré cela, Kneecap a été ovationné sur scène, affirmant : « Cette situation est stressante, mais elle est minime comparée à ce que vit le peuple palestinien. »

UNRWA prévient contre la détérioration des conditions humanitaires

Le porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Adnan Abu Hasna, a affirmé dimanche que les conditions humanitaires et sanitaires à Ghaza se sont détériorées, notant que le nombre de victimes de la guerre génocidaire sioniste sur l’enclave “est le plus élevé depuis la seconde Guerre mondiale”.

Dans une déclaration à des médias depuis Amman, Abu Hasna a souligné que “plus de 10% de la population de la bande de Gaza a été tuée ou blessée, soit plus d’un million de martyrs et de blessés”, ajoutant qu'”un tel bilan ne s’est jamais produit dans aucun autre conflit depuis la seconde Guerre mondiale”.

Il a expliqué que l’occupation sioniste n’avait autorisé l’entrée que de 9.000 tonnes d’aide depuis le 19 mai, ce qui est insuffisant pour répondre aux besoins du peuple palestinien dans la bande de Gaza.

Il a souligné aussi que la situation générale dans la bande de Gaza avait atteint des niveaux post-catastrophe, comptes tenus des obstacles à l’entrée de l’aide à Gaza et des milliers de personnes ayant besoin de nourriture et de soins médicaux.

Le porte-parole de l’UNRWA a mis en garde contre les répercussions d’un effondrement total du système de santé dans la bande de Gaza, notamment la propagation de la famine et la prolifération des maladies et des épidémies.

Il a exprimé l’espoir qu’une dynamique se dégagerait pour parvenir à un cessez-le-feu, lever le blocus humanitaire sioniste, permettre l’acheminement de l’aide humanitaire et remédier à l’effondrement humanitaire massif dans l’enclave.

Abou Hasna a fermement condamné les mesures sionistes concernant la distribution de l’aide et le remplacement du système des Nations unies par un autre, “incapable de couvrir de vastes zones de la bande de Gaza”.

“Ces mesures ont conduit à un chaos généralisé dû à la réduction du nombre de centres de distribution de vivres de l’UNRWA, de 400 à seulement 4, sans la moindre expérience en matière d’action humanitaire”, a-t-il déploré.

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