
UNE APPARITION DE ZELENSKY À L’AG DE L’ONU ?
Les États membres de l’ONU doivent se prononcer vendredi sur une proposition visant à permettre exceptionnellement au président ukrainien Volodymyr Zelensky d’intervenir par vidéo lors de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine.
En 2020 et 2021, en raison du Covid-19, le “débat général” annuel qui voit les dirigeants du monde entier se succéder à la tribune avait eu lieu au moins en partie virtuellement, permettant à de nombreux dirigeants de s’exprimer par message vidéo.
Mais cette année, la réunion est entièrement en présentiel, et seuls les chefs d’État et de gouvernement présents peuvent s’exprimer. Pour les pays dont le dirigeant ne fait pas le voyage, comme la Russie ou la Chine, c’est le représentant du niveau le plus élevé qui peut parler, mais après tous les chefs d’État et de gouvernement.
Le projet de texte propose cependant que l’Ukraine, ne pouvant être présente “pour des raisons hors de leur contrôle liées à une invasion étrangère, une agression, des hostilités militaires”, puisse malgré tout soumettre “un discours pré-enregistré de son président”.
Vingt-six pays de l’UE vont demander à l’ONU de surveiller la situation des droits humains en Russie
Après des tergiversations, les pays membres de l’Union européenne, à l’exception de la Hongrie, vont demander au Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) de surveiller la situation en Russie, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources diplomatiques.
Un projet de résolution demandant la création d’un mandat de rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Russie est en cours d’élaboration pour être présentée lors de la 51ᵉ session du Conseil qui se tient jusqu’au 7 octobre à Genève, ont expliqué ces sources à l’AFP. C’est le Luxembourg qui devrait présenter le projet de résolution au nom du groupe. D’autres pays sont sur le point de se joindre au projet.
« Il incombe aux Etats européens de déposer immédiatement une résolution visant à établir le mandat ou bien nous risquons encore six mois d’inaction face à la crise des droits de l’homme en Russie », a déclaré à l’AFP Dave Elseroad de l’ONG Human Rights House Foundation à Genève. Le sujet était déjà sur la table des pays membres de l’UE lors de la précédente session du Conseil des droits de l’homme cet été, mais aucun consensus n’avait été trouvé sur le calendrier d’action.
Maintenant que les pays européens ont décidé de passer à l’action, ils vont devoir parvenir à construire une alliance assez forte, les textes devant être approuvés à la majorité des 47 Etats membres du Conseil des droits de l’homme.
Le plus haut organe onusien de défense des droits de l’homme a lancé, en mai, une enquête sur les violations commises par les troupes russes en Ukraine, et les enquêteurs doivent être entendus le 23 septembre par le Conseil. Mais des pressions croissantes s’exercent pour que l’organe s’intéresse également aux violations des droits de l’homme en Russie et crée un poste de rapporteur spécial.
L’Ukraine veut intégrer le marché commun européen, déclare Volodymyr Zelensky
Kiev compte bientôt intégrer le marché commun de l’Union européenne (UE), où les biens, services et capitaux peuvent circuler librement entre les pays, a déclaré aujourd’hui le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
« La question prioritaire pour nous est l’intégration de l’Ukraine au sein du marché commun de l’UE comme nous sommes sur le chemin vers un statut d’Etat membre de l’UE », a déclaré M. Zelensky lors d’une conférence de presse commune, à Kiev, avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.
L’UE soutiendra l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra », dit Von der Leyen à Kiev
Pendant une visite dans la capitale ukrainienne jeudi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Volodymyr Zelensky :
Nous ne pourrons jamais égaler le sacrifice que réalisent les Ukrainiens, [mais] ce que nous pouvons dire, c’est que vous aurez vos amis européens à vos côtés aussi longtemps qu’il le faudra. Nous sommes amis pour toujours.
En Ukraine, Mme Von der Leyen s’est entretenue avec M. Zelensky et le premier ministre, Denys Chmyhal, se disant impressionnée par la « bravoure » des forces ukrainiennes sur le front et confirmant une aide financière de 5 milliards d’euros pour Kiev proposée par la Commission européenne au début de septembre.
Il s’agissait de la troisième visite en Ukraine pour Mme Von der Leyen – qui a reçu jeudi une décoration ukrainienne de la part de M. Zelensky – mais de sa première depuis que l’Ukraine est devenue un Etat candidat à l’entrée dans l’Union européenne.
Berlin va livrer des armes à Kiev mais pas les chars demandés
Des véhicules blindés seront prochainement livrés à Kiev, mais pas à ce stade les chars de combat réclamés par l’Ukraine, a annoncé aujourd’hui Christine Lambrecht, la ministre de la défense allemande.
« Il est encourageant de voir les succès que l’Ukraine a pu remporter ces derniers jours, notamment grâce aux armes allemandes », a déclaré Mme Lambrecht devant la presse. La contre-offensive menée par Kiev « montre combien il est important de mettre rapidement à la disposition de l’Ukraine d’autres équipements militaires », a-t-elle ajouté.
La ministre a ainsi annoncé l’envoi de deux nouveaux lance-roquettes multiples MARS-II, ainsi que 200 roquettes. L’Ukraine va aussi se faire livrer 50 véhicules de transport tout-terrain de type Dingo. L’Allemagne n’entend pas en revanche à ce stade livrer des chars de combat Leopard-2, pourtant réclamés avec insistance par l’Ukraine.
Berlin continue de miser sur un système de livraisons circulaire : la Grèce va ainsi recevoir des blindés allemands de type Marder, eux aussi demandés par Kiev, et Athènes va en échange livrer à l’Ukraine « très bientôt », selon Mme Lambrecht, des blindés plus anciens.
« Il est important pour moi de préciser clairement que ces livraisons n’affaibliront pas la Bundeswehr [l’armée allemande] », a expliqué la ministre. « Nous sommes toujours en mesure d’assurer la défense de l’Alliance [OTAN] et du pays et il est important pour moi que nos alliés sur le flanc est puissent compter sur nous pour tenir nos promesses », a fait valoir Mme Lambrecht.
La Chine est disposée à soutenir avec la Russie leurs « intérêts fondamentaux », dit Xi Jinping à Vladimir Poutine
Le président chinois, Xi Jinping, a fait savoir aujourd’hui à son homologue russe, Vladimir Poutine, que son pays était prêt à travailler avec Moscou, a rapporté un média d’Etat chinois.
« La Chine est disposée à travailler avec la Russie à un soutien ferme et mutuel sur les questions liées aux intérêts fondamentaux de chacun, et approfondir la coopération pratique en matière de commerce, d’agriculture, de connectivité et d’autres domaines », a dit Xi Jinping, selon un compte-rendu de la télévision publique CCTV.
Russie : la justice révoque la licence du site du média Novaïa Gazeta
La Cour suprême russe a révoqué jeudi l’autorisation de diffusion du site Internet du média Novaïa Gazeta, a annoncé ce dernier, un nouveau coup contre ce bastion du journalisme d’investigation qui a critiqué l’intervention en Ukraine. Sur son compte Telegram, Novaïa Gazeta a fait savoir que la Cour suprême avait donné raison à une plainte du gendarme des médias russes, Roskomnadzor. Le site du journal permet d’accéder librement aux archives et aux enquêtes publiées par Novaïa Gazeta.
Le journal a dit qu’il allait faire appel. En cas de confirmation de cette décision, il ne précise pas si cette mesure signifiera une fermeture du site internet, ou seulement une interdiction d’y publier de nouveaux contenus journalistiques. Cette décision fait partie de trois plaintes déposées à la fin de juillet par Roskomnadzor et approuvées par la justice russe. Au début de septembre, un tribunal de Moscou a ainsi révoqué la licence de la version papier du journal, puis celle d’une nouvelle revue lancée en Russie par Novaïa Gazeta.
Dans les faits, le journal ne paraît plus depuis la fin de mars dans le pays, quand il avait décidé de suspendre sa publication par crainte de représailles, en pleine répression des critiques de l’attaque en Ukraine. Mais, ces dernières semaines, le site du média a repris la publication de contenus. Au début d’août, la rédaction de Novaïa Gazeta a également lancé un nouveau site, Novaya.media, qui permet de lire anonymement ses contenus en Russie.
Le rédacteur en chef du journal, Dmitri Mouratov, a été colauréat, en 2021, du prix Nobel de la paix. Lors de l’audience à la Cour suprême, M. Mouratov a dénoncé « le meurtre » de son journal, d’après ses propos cités par Novaïa Gazeta. Selon lui, cette mesure va priver les lecteurs russes du « droit à l’information ». Selon Novaïa Gazeta, la Cour suprême a ordonné la révocation de la licence de son site Internet au motif qu’il avait cité des organisations déclarées « agents de l’étranger » sans mentionner explicitement qu’elles avaient ce statut.
Ursula von der Leyen rencontre Volodymyr Zelensky
La présidente de la Commission européenne, venue à Kiev pour montrer son soutien au peuple ukrainien et faire avancer le processus d’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne, a rencontré le président ukrainien en fin de matinée.
Elle a reçu de ses mains la première classe de l’ordre de Iaroslav le Sage, prince de Kiev, fondateur de la cathédrale Sainte-Sophie au XIe siècle. « C’est un grand honneur, a-t-elle écrit sur Twitter. Je l’accepte au nom de tous les citoyens européens. »
Rosneft affiche un bénéfice en hausse à 7,26 millards d’euros au premier semestre, malgré les sanctions
Le principal producteur de pétrole russe, Rosneft, a affiché ce matin une hausse de 13 % de son bénéfice net semestriel, qui a atteint 432 milliards de roubles (7,26 milliards d’euros).
« Rosneft a subi une pression sans précédent de facteurs externes défavorables et de sanctions illégales », a déclaré son directeur général, Igor Sechin, dans un communiqué. « Grâce à une efficacité opérationnelle élevée et à des décisions de gestion appropriées, nous avons pu assurer la continuité des activités et démontrer des résultats stables », a ajouté M. Sechin.
Les entreprises pétrolières russes ont dû faire face aux sanctions occidentales à la suite l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui ont limité leurs ventes à l’étranger et compliqué leur financement. Mais le prix du pétrole ayant explosé au cours du premier semestre, le produit des ventes a augmenté de 5,7 % par rapport à l’année précédente.
Au début de septembre, Washington a exhorté les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix alliés, formant l’OPEP+, à augmenter leur production pour faire descendre les prix de l’énergie. Une fin de non-recevoir a été opposée aux Etats-Unis par ces derniers, qui ont pris le 5 septembre la décision de réduire leur production de pétrole afin de soutenir les prix.
Nouvelle frappe sur la ville de Zaporijia, le maire accuse Moscou
Ce matin, le maire par intérim de Zaporijia, Anatolii Kurtiev , a déclaré sut Twitter qu’un nouveau bombardement russe avait touché sa ville. « Pour l’instant, on sait que les fenêtres [d’un] bâtiment [qui abritait une entreprise] ont été soufflées. Les dégâts ont provoqué une panne de courant, a-t-il déclaré. Selon les informations préliminaires, personne n’a été blessé. »
Dans une autre publication, plus tard dans la matinée, le maire a ajouté, citant l’état-major général des forces armées de l’Ukraine, que l’armée russe « tentait de renforcer la première ligne de défense dans la région de Zaporijia en déplaçant les réserves des unités du 3e corps de son armée, ainsi que les restes des unités qui ont été retirées de la région de Kharkiv ».
les commentaire