
Le président ukrainien s’est exprimé dans un message vidéo dimanche soir, mettant en garde la population et ses forces de défense contre une prochaine série de frappes russes. « Nous comprenons que les terroristes préparent de nouvelles frappes. Nous le savons avec certitude. Et tant qu’ils auront des missiles, ils ne s’arrêteront pas, malheureusement », déclare-t-il.
54 bombardements recensés hier sur Kherson
Malgré sa libération depuis deux semaines, la ville de Kherson « continue de subir quotidiennement des bombardements de l’artillerie russe », rappelle le ministère britannique de la Défense. « Rien que le 24 novembre, 10 personnes sont mortes. Le 27 novembre, un pic de 54 bombardements a été recensé dans la zone », indiquent les renseignements londoniens.
Les Russes prêts à abandonner la centrale de Zaporojie ?
Et si l’armée russe quittait la centrale nucléaire de Zaporojie, après des mois d’occupations et de craintes de la communauté internationale à chaque missile tombant à proximité ? La possibilité a été émise dimanche par Petro Kotin, directeur d’Energoatom, la société nationale d’énergie nucléaire, à la télévision nationale. « Ces dernières semaines, nous recevons effectivement des informations selon lesquelles des signes sont apparus indiquant qu’ils se préparent peut-être à quitter » la centrale, a-t-il annoncé avec de très grosses pincettes.
LES RUSSES RESTERONT À ZAPORIJIA
L‘administration installée par la Russie dans la ville occupée d’Enerhodar, où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijia, a réfuté les propos tenus par Petro Kotin, directeur d’Energoatom. Celui-ci, lors d’un entretien à la télévision ukrainienne dimanche soir, a expliqué que les Russes seraient sur le point de se retirer de la centrale.
“Les médias diffusent activement des fausses informations selon lesquelles la Russie aurait l’intention de se retirer d’Enerhodar et de quitter la [centrale nucléaire]. Cette information n’est pas vraie”, a-t-il été déclaré par l’administration russe sur Telegram, ce lundi matin.
UN NAVIRE RUSSE EN MER NOIRE
Les responsables ukrainiens ont dit s’attendre à une nouvelle vague de bombardements russes cette semaine, les précédentes salves ayant visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d’eau et d’électricité, notamment dans la capitale Kiev.
“Il est fort probable que le début de la semaine soit marqué par une telle attaque”, a déclaré lundi la porte-parole du commandement Sud de l’armée ukrainienne, Natalia Goumeniouk, soulignant qu’un navire russe porteur de missiles était apparu en mer Noire.
“C’est un porte-missiles de surface qui embarque huit missiles de type Kalibr. Cela indique que des préparatifs sont en cours”, a-t-elle ajouté à la télévision ukrainienne.
RISQUE D’ARMES CHIMIQUES
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a accru la menace d’utilisation d’armes de destruction massive, y compris les munitions chimiques, a déclaré Fernando Arias, le chef de l’organisme mondial de surveillance des armes toxiques. Cette organisation, qui suit la situation en Ukraine de près, a fourni à ce pays, à sa demande, une formation pour les premiers intervenants pour les attaques chimiques et pour la détection des fuites chimiques.
Après neuf mois de guerre en Ukraine, les forces russes sont sur la défensive
Sur une ligne de front longue d’un millier de kilomètres, l’armée ukrainienne poursuit une contre-offensive lente, ralentie par la pluie et la boue. Après son retrait forcé de Kherson, l’armée russe a, elle, redéployé une partie de ses forces. Les combats acharnés suggèrent qu’il n’y aura pas de répit cet hiver.
KHERSON
L’électricité a partiellement été restaurée dans la ville libérée de Kherson, selon le gouverneur de la région, Yaroslav Yanushevych, cité par The Kyiv Independent. 17% des foyers sont désormais de nouveau raccordé au réseau.
Tensions entre le maire de Kiev et la présidence ukrainienne
Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a rejeté dimanche 27 novembre les polémiques « stupides » en pleine guerre contre la Russie, après des critiques du président ukrainien Volodymyr Zelensky contre les mesures prises dans la capitale pour venir en aide à la population.
Alors que les bombardements russes privent une partie de la population ukrainienne d’électricité et de chauffage, Vitali Klitschko a déclaré dans une vidéo diffusée sur la messagerie Telegram que 430 centres d’accueil avaient été créés à Kiev pour les habitants souffrant du froid et que plus d’une centaine étaient prévus en cas de conditions extrêmes.
« Je ne souhaite pas être mêlé à des batailles politiciennes, particulièrement dans la situation actuelle », a dit l’ancien champion du monde de boxe. Vitali Klitschko, dont les relations avec Volodymyr Zelensky étaient déjà tendues avant le déclenchement de l’invasion russe le 24 février.
Des chutes de neige ont eu lieu à Kiev dimanche, et les températures devraient rester négatives cette nuit (autour de − 2 °C), alors que des millions d’habitants n’ont qu’un accès limité à l’électricité et au chauffage.
L’APPEL D’UN NOBEL DE LA PAIX POUR DES ARMES
A l’approche de la remise du prix Nobel de la paix, la cheffe de l’une des organisations lauréates a appelé lundi la communauté internationale à livrer des armes à l’Ukraine pour l’aider à se défendre et mettre fin aux atrocités.
“Quand quelqu’un me demande comment stopper ces crimes prolongés dans les territoires occupés, je ne peux que répondre: fournissez à l’Ukraine des armes pour libérer ces territoires”, a déclaré l’avocate des droits de l’homme et présidente du Centre pour les libertés civiles, l’Ukrainienne Oleksandra Matviitchouk, dans un entretien accordé à l’AFP à Stockholm.
“Nous devons empêcher d’autres dommages sur les infrastuctures civiles. Et nous avons besoin de systèmes de défense anti-aérienne. Nous avons besoin d’autres types d’équipement militaire qui pourrait nous aider à défendre notre ciel”, a déclaré l’avocate.
VIOLENCES SEXUELLES
La Première dame d’Ukraine Olena Zelenska a affirmé lundi lors d’une conférence à Londres que “violences et crimes sexuels” faisaient partie de “l’arsenal” russe pour “humilier les Ukrainiens”, appelant à une “réponse globale” des dirigeants dans le monde.
Depuis l’invasion russe le 24 février, “les opportunités des occupants se sont élargies pour humilier les Ukrainiens et malheureusement, les violences sexuelles et les crimes sexuels font partie de leur arsenal”, a affirmé Mme Zelenska.
La Russie a recours à la violence sexuelle “systématiquement et ouvertement”, a-t-elle souligné.  “C’est pour cette raison qu’il est extrêmement important que ce soit reconnu comme un crime de guerre pour poursuivre tous les agresseurs”, a-t-elle dit, pressant pour une “réponse globale” lors d’une conférence  organisée à Londres contre les violences sexuelles pendant les conflits.
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