La grande voix du Tindi, Badi Lalla, s’est éteinte lundi à Tizi-Ouzou à l’âge de 88 ans, après avoir longuement combattu la maladie. Figure emblématique de la musique targuie, elle laisse derrière elle un héritage artistique inestimable, profondément enraciné dans la culture du Sud algérien.

Dernier voyage vers sa terre natale

La dépouille de l’artiste sera transférée de l’hôpital de Tizi-Ouzou à Tamanrasset, sa ville natale, où elle sera inhumée. La ville du Hoggar, où elle a vu le jour et forgé sa légende, s’apprête à lui rendre un dernier hommage empreint de solennité et d’émotion.

Hommage des autorités locales

À cette douloureuse occasion, le wali de Tamanrasset, Mohamed Boudraâ, a adressé un message de condoléances émouvant à la famille de la défunte ainsi qu’à toute la communauté artistique de la wilaya. Il a salué la mémoire d’une femme dont le parcours artistique a marqué des générations et contribué à la valorisation du patrimoine culturel targui.

Un engagement de toute une vie pour le Tindi

De son vrai nom Badi Lalla Bent-Salem, la défunte a consacré sa vie à la promotion et à la préservation du Tindi, genre musical traditionnel du peuple touareg. À travers ses chants puissants et ses nombreux déplacements en Algérie et à l’étranger, elle a porté haut les couleurs de la culture targuie sur les scènes nationales et internationales. Son engagement passionné en faveur de la transmission de ce patrimoine ancestral a permis de sauvegarder une part essentielle de l’identité saharienne.