
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov affirme que la Russie est « prête » à conclure un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine, selon des extraits d’une interview à la chaîne américaine CBS mis en ligne jeudi.
« La balle est clairement dans le camp » russe, dit le chef de l’Otan
Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a estimé jeudi qu’il revenait à la Russie, et non l’Ukraine, de faire avancer les négociations pour mettre fin au conflit, après que le président américain Donald Trump a fustigé Kiev.
« Il y a quelque chose sur la table maintenant, je pense, et les Ukrainiens jouent vraiment le jeu. Et je pense que la balle est clairement dans le camp de la Russie maintenant », a-t-il déclaré aux journalistes à la Maison-Blanche, à l’issue d’une rencontre avec le président Trump.
L’Ukraine pourrait avoir à céder temporairement des territoires pour faire cesser le conflit, selon le maire de Kiev
L’Ukraine pourrait avoir à céder des territoires à la Russie afin de conclure une « paix temporaire » avec Moscou, a affirmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien à la BBC diffusé vendredi. « Un des scénarios… serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire », a déclaré Vitali Klitschko, s’exprimant en anglais.
Le président Volodymyr Zelensky, que le maire de la capitale ukrainienne a critiqué par le passé, pourrait être contraint d’accepter « une solution douloureuse » pour le pays, afin de faire cesser les combats. En revanche, l’Ukraine « n’acceptera jamais une occupation » du pays par Moscou, a-t-il insisté, au lendemain de frappes russes sur Kiev qui ont fait 12 morts selon les autorités ukrainiennes.
Pour l’UE, le Kremlin est « le principal obstacle à la paix »
La salve lancée par la Russie dans la nuit de mercredi à jeudi – 70 missiles et 145 drones selon Kiev – a visé six régions ukrainiennes et plusieurs villes dont Kiev, où les témoins ont décrit des scènes apocalyptiques dans un quartier résidentiel, des immeubles éventrés et des corps sans vie.
Londres a dénoncé un « bain de sang perpétré par Poutine » et de nouvelles scènes « choquantes », l’UE y a vu la preuve que le Kremlin était « le principal obstacle à la paix ».
Des documents montrent les divergences entre l’Europe et les Etats-Unis sur la paix en Ukraine
Des documents consultés par l’agence Reuters révèlent les divergences entre les propositions américaines et les contre-propositions de Kiev et des Européens pour un accord de paix en Ukraine. Ces échanges, issus des rencontres à Paris, le 17 avril, puis Londres, le 23 avril, représentent l’effort diplomatique le plus significatif depuis l’invasion russe de 2022. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a décrit ces propositions comme un « cadre général » permettant d’identifier les divergences entre les parties.
Le plan américain, présenté par l’envoyé de Donald Trump, Steve Witkoff, propose une reconnaissance officielle du contrôle russe sur la Crimée et une reconnaissance de facto des territoires occupés dans l’est et le sud de l’Ukraine. En matière de sécurité, il mentionne une « garantie solide » sans précisions, stipulant que l’Ukraine renoncera à rejoindre l’OTAN. Le texte prévoit également la levée des sanctions imposées depuis 2014 et une indemnisation financière pour l’Ukraine sans en préciser la provenance des fonds.
La proposition de Kiev et des Européens adopte une approche différente : elle reporte toute discussion territoriale après l’établissement d’un cessez-le-feu, sans reconnaître le contrôle russe sur aucun territoire. Sur le plan sécuritaire, elle prévoit un « accord de type Article 5 » (défense mutuelle), sans restriction sur les forces ukrainiennes ou le stationnement de troupes alliées en Ukraine. Concernant les sanctions imposées à la Russie, elle propose un assouplissement progressif après l’établissement d’une paix durable, avec possibilité de rétablissement en cas de non-respect. Pour les compensations, elle suggère d’utiliser les avoirs russes gelés à l’étranger.
Le président Zelensky a déclaré jeudi qu’il pensait qu’un document contenant des propositions issues des discussions de mercredi à Londres était désormais sur la table de Donald Trump.
Vitali Klitschko, le maire de Kiev, admet que l’Ukraine pourrait devoir céder des territoires pour obtenir la paix
S’exprimant quelques heures après que la capitale ukrainienne a été frappée par une attaque russe meurtrière, Vitali Klitschko, le maire de Kiev, a déclaré : « Un des scénarios serait… d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais, pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire », a déclaré M. Klitschko, s’exprimant en anglais.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, que le maire de la capitale ukrainienne a critiqué par le passé, pourrait être contraint d’accepter « une solution douloureuse » pour le pays, afin de faire cesser les combats.
En revanche, l’Ukraine « n’acceptera jamais une occupation [du pays par Moscou] », a-t-il insisté, au lendemain de frappes russes sur Kiev qui ont fait douze morts, selon les autorités ukrainiennes.
Interrogé pour savoir si le président Zelensky et lui avaient discuté des détails d’un éventuel accord, M. Klitschko a répondu : « Non. Le président Zelensky le fait lui-même. Ce n’est pas mon rôle. »
GÉNÉRAL RUSSE TUÉ
Une voiture a explosé vendredi à Balachikha, près de Moscou, tuant un général russe, annonce le Comité d’enquête national, qui a ouvert une investigation pour “meurtre” après cet incident causé par “la détonation d’un engin explosif improvisé”. La victime est le général Iaroslav Moskalik, “chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major” des forces armées russe, précise cette source.
Le premier ministre britannique soutient Volodymyr Zelensky et refuse de soutenir la cession de la Crimée à la Russie
Dans une interview accordée au Telegraph à bord du porte-avions britannique HMS Prince-of-Wales, Keir Starmer, le premier ministre britannique, insiste sur le fait que l’Ukraine doit pouvoir décider des termes de tout accord de paix avec la Russie. A l’inverse de Donald Trump, le premier ministre salue le « courageux » Volodymyr Zelensky, affirmant que le président ukrainien n’est pas responsable de l’échec de la conclusion d’un accord mettant fin à la guerre.
Le premier ministre refuse aussi de soutenir le projet américain de reconnaître officiellement la Crimée comme russe. « En fin de compte, je garde toujours à l’esprit que c’est l’Ukraine qui doit décider de ces questions, et non pas d’autres personnes. C’est à elle de décider. Et la Russie doit s’asseoir à la table des négociations pour un cessez-le-feu inconditionnel. »
Keir Starmer espère qu’un cessez-le-feu pourrait être annoncé d’ici à l’été. « Il doit s’agir d’un cessez-le-feu dont les termes sont acceptables pour toutes les parties, y compris l’Ukraine, et il doit être durable. Ce que je ne veux pas voir, c’est un cessez-le-feu temporaire. Car je suis aussi convaincu que possible que cela laisserait simplement à la Russie la capacité et les moyens de revenir à un moment futur. Ils l’ont déjà fait, je ne doute pas qu’ils le referont. »
A l’occasion de ses 100 premiers jours au pouvoir, Donald Trump évoque, dans un entretien à « Time » la guerre en Ukraine et accuse Kiev d’en être responsable
Dans un entretien avec le magazine américain Time à l’occasion de ses 100 premiers jours au pouvoir, Donald Trump évoque la guerre en Ukraine. Il estime que Kiev est responsable de la guerre : « Je pense que ce qui a déclenché la guerre, c’est quand ils ont commencé à parler de rejoindre l’OTAN », déclare le président. Le plan de paix qu’il cherche à négocier avec Vladimir Poutine reviendrait à céder environ 20 % du territoire ukrainien à la Russie. « La Crimée restera avec la Russie », déclare le président.
Trump très agacé par Poutine
Donald Trump a lancé jeudi, sur sa plateforme Truth Social, un lapidaire « Vladimir, ARRÊTE ! » à son homologue russe, après une nouvelle vague de frappes sur l’Ukraine, qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés à Kiev. Le président américain a ajouté n’être « pas content » de ces frappes au « très mauvais timing ».
Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump, arrive à Moscou pour une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine
L’avion de l’émissaire spécial américain Steve Witkoff a atterri à l’aéroport international Vnoukovo, à Moscou, selon les agences de presse russes. M. Witkoff devrait rencontrer Vladimir Poutine aujourd’hui pour poursuivre les discussions sur un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.
Les détails de la réunion n’ont pas encore été confirmés par la Maison Blanche ni par le Kremlin.
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