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Commémoration du 8 mai 1945 : des élus français en visite de mémoire à Alger

Par Salim BENLEFKI.-- 09-Mai-2025 0

Une délégation de parlementaires et d’élus français s’est rendue ce jeudi après-midi au musée national du Moudjahid à Alger, dans le cadre de leur participation à la Journée nationale de la Mémoire, marquant le 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945.

La visite a débuté au Sanctuaire du Martyr, où les membres de la délégation se sont recueillis à la mémoire des martyrs algériens de la lutte pour l’indépendance. Une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle commémorative. Les élus ont ensuite été accueillis au musée par le ministre des Moudjahidine et Ayants Droit, Laid Rebiga.

À cette occasion, ils ont reçu une présentation détaillée des grandes étapes de l’Histoire algérienne, avec un accent particulier sur la Révolution du 1er Novembre 1954. À l’issue de la visite, ils ont signé le Livre d’Or du musée en hommage à la mémoire des résistants algériens.

En marge de cette visite, Danielle Simonnet, députée de Paris, a déclaré à la presse que le travail de mémoire reste fondamental, notamment sur les crimes d’État commis pendant la colonisation. Elle a rappelé que des initiatives parlementaires sont en cours pour faire reconnaître ces faits historiques, en lien avec des historiens et des associations.

Elle a également appelé à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre l’Algérie et la France, tout en condamnant fermement les discours de haine, le racisme et l’islamophobie alimentés par l’extrême droite française.

Pour Laurent Lhardit, président du groupe d’amitié France–Algérie au Parlement, la reconnaissance des souffrances héritées du passé est une condition essentielle pour reconstruire une relation sincère et durable : « Nous sommes ici pour réaffirmer notre engagement auprès du peuple algérien. »*

Il insiste sur la nécessité d’un travail mémoriel honnête, tourné vers la vérité historique et la coopération entre les deux peuples.

De son côté, Sabrina Sebaihi, députée des Hauts-de-Seine, estime que les massacres du 8 mai 1945 doivent être reconnus comme un crime d’État. Elle souligne le rôle central de la diplomatie parlementaire dans la relance du dialogue entre Alger et Paris.

Dans le même esprit, Karima Khatim, élue municipale et présidente de la Fédération franco-algérienne de consolidation et du renouveau (FFSR), a lancé un appel à l’État français pour une reconnaissance officielle des crimes coloniaux. Elle plaide pour des relations fondées sur le respect mutuel et l’intérêt partagé, en vue de bâtir un partenariat stable et durable entre les deux nations.

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