
Du 13 au 16 mai 2025, la ville de Laghouat vibrera au rythme du chant spirituel “Samaâ” à l’occasion de la 11ᵉ édition du Festival culturel international, qui rassemblera cette année une trentaine de pays arabes et étrangers, selon les organisateurs.
Placée sous le signe du recueillement, cette édition rend un hommage solennel à Cheikh Chouyoukh Sidi Abi-Mediene Chouaïb El-Ghaouth, figure majeure du soufisme en Algérie et dans le monde musulman. Le professeur Ahmed Benseghir, commissaire du festival, a précisé que cet événement vise à honorer l’héritage spirituel et musical de cette grande personnalité.
Pour la première fois, le festival introduit une compétition internationale de chant Samaâ, réunissant des troupes de sept pays étrangers, aux côtés de nombreuses formations issues de diverses wilayas algériennes. L’Ouzbékistan, berceau de grandes figures du soufisme, est l’invité d’honneur de cette édition.
Le prix international “Sidi Abi-Mediene Chouaïb El-Ghaouth” du chant soufi sera décerné à cette occasion, marquant une nouvelle étape dans la reconnaissance des talents dans ce domaine artistique et spirituel.
Au-delà des chants, le festival propose un programme culturel et scientifique varié. Des conférences animées par des chercheurs et universitaires – algériens et étrangers – exploreront les dimensions historiques, spirituelles et philosophiques du soufisme.
Le public pourra également découvrir :
- des expositions de manuscrits rares et d’ouvrages spirituels,
- des tenues traditionnelles associées aux confréries soufies,
- des ateliers de formation autour des arts mystiques,
- ainsi que des spectacles dédiés aux enfants
L’ouverture officielle sera marquée par une parade festive des délégations participantes, qui défilera sur la place Chahid Mohamed Chaâbani, dans une ambiance mêlant chants, danses et symboles mystiques.
Les soirées artistiques se tiendront à la Maison de la culture Abdallah Benkeriou et au Centre de recherches en sciences islamiques et civilisations de Laghouat, avec des animations décentralisées prévues à Ghardaïa et à la wilaya déléguée d’Aflou.
Selon le Pr. Benseghir, cette manifestation entend réaffirmer la place centrale de l’Algérie dans le monde soufi, en tant que terre d’ouverture spirituelle, de pensée modérée et de tolérance. À l’heure où les valeurs humaines et spirituelles sont mises à rude épreuve, ce festival se veut un rempart contre la fragmentation des consciences, et un lieu de dialogue entre les cultures et les religions.
La troupe palestinienne “Banet El-Qods” (Les filles d’Al-Qods), symbole de résistance et de dignité, sera également honorée, dans un esprit de solidarité et de fraternité.
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