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Gaza : des enfants meurent brûlés vifs, dans l’indifférence générale

Par S.B.-- 30-Mai-2025 0

Ce n’est pas une guerre complexe, ce n’est pas une tragédie lointaine embrouillée de nuances géopolitiques. Ce sont des enfants brûlés dans leur sommeil, calcinés dans les bras de leurs mères, tandis que le reste du monde reste figé, indifférent, complice par son silence et par son inaction.

Une pédiatre devenue endeuillée : les enfants du Dr Alaa al-Najjar

Le 23 mai, Dr Alaa al-Najjar, pédiatre de 36 ans et mère de dix enfants, exerçait son métier à l’hôpital Nasser de Gaza, sauvant des vies malgré les bombes. À la tombée de la nuit, elle retrouvait les restes méconnaissables de sa famille. Une frappe israélienne, en une minute à peine, a tué sept de ses enfants : Yahya, Rakan, Ruslan, Jubran, Eve, Revan, Luqman. Deux autres, dont le petit Sayden, six mois, sont ensevelis sous les décombres.

Son mari Hamdy, médecin, et leur fils Adam, 11 ans, sont en soins intensifs. Le système de santé à Gaza, volontairement démoli par des frappes répétées sur les hôpitaux, ne permet plus d’assurer les soins d’urgence. Douze infirmières ont été tuées en une semaine. Dr Graeme Groom, chirurgien britannique, décrit Adam « couvert d’éclats, le bras gauche presque arraché » et Hamdy, victime d’un traumatisme crânien majeur.

« Je veux la tenir une dernière fois » : le cri d’une mère face à l’horreur

Le corps de Revan, l’une des filles, était méconnaissable, sans peau ni chair. Sa mère, le cœur brisé, a supplié qu’on la laisse l’enlacer une dernière fois. Le nombre de ces linceuls blancs, enveloppant les corps d’enfants déchiquetés, ne cesse d’augmenter.

Yaqeen, 11 ans : une vie pour la joie, éteinte par les bombes

Yaqeen, influenceuse de 11 ans sur les réseaux sociaux, livrait des repas et distribuait des jouets aux enfants sinistrés de Gaza. Dans une de ses vidéos, elle affirmait : « À Gaza, on ne connaît pas le mot impossible. » Le 23 mai, Israël l’a tuée. Pour cette enfant joyeuse, aucun hommage, aucune lumière sur les gratte-ciels du monde. Juste le silence.

L’indifférence mondiale, révélée par un bâillement

Lors d’un discours poignant à l’ONU, le diplomate palestinien Riyad Mansour a fondu en larmes. En face, son homologue israélien, Danny Danon, a simplement bâillé. Ce mépris, loin d’être isolé, reflète un état d’esprit : selon un sondage, 82 % des Israéliens juifs soutiennent l’expulsion des Palestiniens de Gaza. Comment peut-on alors croire que les postes de distribution d’aide militaire israéliens puissent être des lieux de refuge pour des enfants ?

Ward, 5 ans, rescapée des flammes dans une école de l’ONU

Dans une école de l’ONU, transformée en abri, Ward s’est réveillée au milieu des flammes. Sa mère, ses frères et sœurs sont morts. Elle a survécu, brûlée, désemparée. Une autre fillette a été extirpée des gravats, le corps calciné. Leur douleur suffira-t-elle à émouvoir les dirigeants ? Combien faudra-t-il de petits corps brûlés pour que cela cesse ?

18 000 enfants tués. L’UNICEF tire la sonnette d’alarme

L’UNICEF n’a cessé de le dire : « Gaza est l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant. » Depuis octobre 2023, plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés. Depuis mars 2024, après la fin du cessez-le-feu, 1 309 enfants ont été tués et 3 738 blessés. Et pourtant, l’inaction persiste.

Des images insoutenables, ignorées

Le monde s’est ému pour Phan Thi Kim Phuc, la petite fille vietnamienne brûlée au napalm, ou pour Alan Kurdi, le petit Syrien noyé sur une plage. Pourquoi alors l’horreur de Gaza ne fait-elle pas réagir ? Chaque jour, les vidéos, les photos, les cris d’enfants nous parviennent en direct, sans filtre. Et pourtant, rien.

« Vous ne pouvez pas dire que vous ne saviez pas »

Un collectif de 1 200 universitaires israéliens a signé une lettre ouverte contre ce massacre. Ils y affirment : « Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. » Ce message est aussi destiné aux dirigeants du monde libre, aux chancelleries occidentales, à chaque électeur silencieux : vous ne pouvez pas dire que vous ne saviez pas.

Le bilan s’alourdit à 54.321 martyrs et 123.770 blessés

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Gaza s’est alourdi à 54.321 martyrs et 123.770 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué vendredi les autorités sanitaires palestiniennes.

Selon la même source, les corps de 72 martyrs et 278 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Gaza au cours des dernières 24 heures.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que 4.058 Palestiniens sont tombés en martyrs et 11.729 autres ont été blessés depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression sioniste, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres.

Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Gaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.

Les forces d’occupation ont repris le 18 mars leur agression contre la bande de Gaza, après une interruption de deux mois, consécutive à l’accord de cessez-le-feu.

ONU: Gaza “est l’endroit le plus affamé au monde”

Un porte-parole du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a affirmé vendredi que “Gaza est l’endroit le plus affamé au monde”, où “100% de la population est menacée de famine” en raison du blocus humanitaire sioniste imposé depuis début mars au territoire palestinien ravagé par une guerre génocidaire depuis octobre 2023.

“C’est la seule zone délimitée, un pays ou un territoire défini à l’intérieur d’un pays, où la totalité de la population est menacée de famine. 100% de la population est menacée de famine”, a déclaré Jens Laerke, lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève.

Le porte-parole a expliqué en détail les difficultés que rencontre l’ONU pour acheminer dans le territoire palestinien l’aide humanitaire, après un blocus sioniste total long de près de trois mois instaurés à la reprise de son agression génocidaire en mars.

Selon le porte-parole, pour l’instant seuls les chargements de 600 camions sont accessibles de Gaza, et un nombre encore moindre a pu être acheminé dans le territoire, en raison des bombardements sionistes et de l’insécurité.

Ce nombre limité de camions “c’est une distribution de nourriture au compte-gouttes, dans un carcan opérationnel, qui en fait l’une des opérations d’aide humanitaire les plus entravées, non seulement aujourd’hui dans le monde, mais aussi dans l’histoire récente”, a dénoncé le porte-parole.

Il a, en outre, précisé que cette aide appartient déjà aux Gazaouis “mais elle n’est pas distribuée comme nous le souhaitons”, à savoir “là où les gens vivent”.

 

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