Plus de cinq mois après le début du second mandat de Donald Trump, son équipe commence à clarifier ses positions sur la guerre en Ukraine. Keith Kellogg, son envoyé spécial pour l’Ukraine, a affirmé lundi sur X que la Russie, et non les États-Unis ou l’Ukraine, est responsable du blocage des négociations de paix.

« Les récentes déclarations de Dmitri Peskov sont orwelliennes », a écrit Kellogg, dénonçant comme « infondées » les accusations du Kremlin selon lesquelles ce seraient Washington et Kiev qui feraient obstacle aux pourparlers.

Cette réaction intervient après les propos du porte-parole russe, qui affirmait que l’avenir des négociations dépendait surtout de la position ukrainienne et de l’implication américaine. « Tout dépend de l’efficacité de la médiation de Washington et de la position du régime de Kiev », avait-il déclaré à la télévision biélorusse.

Malgré ces échanges, Moscou a refusé une proposition de cessez-le-feu soutenue par les États-Unis et continue de cibler les infrastructures civiles ukrainiennes.

Nouvelle vague d’attaques russes par drones

Dans la nuit du 30 juin, la Russie a lancé 52 drones Shahed sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne.
Les défenses ont intercepté 14 appareils, tandis que 33 autres ont été brouillés ou neutralisés. Trois impacts ont toutefois été signalés, provoquant des dégâts, sans que la localisation précise ne soit communiquée.

Le matin du 1er juillet, une frappe de missiles a visé le district de Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk, déclenchant un incendie, selon l’administration militaire locale.

Des drones ukrainiens frappent une zone militaire en Russie

En réponse, la ville d’Ijevsk, capitale de la république russe d’Oudmourtie, a été ciblée par des drones de type Liouty.
Le président régional Alexandre Bretchalov a confirmé que plusieurs personnes ont été blessées. La zone industrielle visée abrite des sites stratégiques, dont une usine d’armement léger (Baïkal), une usine électromécanique (Koupol) et une entreprise de construction mécanique.

La chaîne Telegram Astra a diffusé une vidéo montrant une explosion, tandis que l’agence Rosaviatsia a suspendu temporairement le trafic aérien à l’aéroport local. Selon d’autres sources russes, un incendie s’est déclaré après l’attaque.

À ce stade, ni Moscou ni Kiev n’ont officiellement commenté la cible exacte de cette frappe, qui semble toutefois viser directement les capacités de production militaire russes.