
La Cour d’appel d’Alger a confirmé, mardi 1er juillet, la peine de cinq ans de prison ferme prononcée contre l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Âgé de 80 ans, l’auteur avait été reconnu coupable en première instance d’« atteinte à l’unité nationale », d’« outrage à corps constitué », de « pratiques de nature à nuire à l’économie nationale » et de « détention de documents menaçant la sécurité de l’État ».
Le parquet avait requis dix ans de réclusion ainsi qu’une amende d’un million de dinars. La peine a été réduite à cinq ans, sans amende supplémentaire.
Boualem Sansal, arrêté à Alger le 16 novembre 2024, est actuellement incarcéré. Selon ses proches, il souffre d’un cancer de la prostate, ce qui soulève des inquiétudes quant à son état de santé en détention.
Au cours de son procès, il a défendu sa liberté d’expression. Interrogé sur certaines de ses déclarations, notamment sur la question des frontières algériennes, il a déclaré : « Je ne fais pas que de la politique, je m’exprime aussi sur l’histoire », affirmant que la Constitution garantit la liberté d’opinion.
La France, qui suit de près l’affaire, espère une issue favorable. Bruno Retailleau a exprimé ce mardi sur France Inter son souhait que Sensal « soit libéré », rappelant son âge avancé et ses problèmes de santé. Une éventuelle grâce présidentielle pourrait être annoncée à l’occasion de la fête nationale algérienne du 5 juillet.
En 2023, le président Abdelmadjid Tebboune avait accordé une mesure de clémence à plus de 8 000 détenus. Boualem Sansal pourrait, selon plusieurs sources diplomatiques, bénéficier d’une démarche similaire dans les prochains jours!
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