
Vers une décision finale attendue
Le Hamas a annoncé être actuellement en concertation avec les autres factions palestiniennes pour évaluer la dernière proposition de cessez-le-feu concernant la bande de Gaza, alors que les bombardements israéliens sur l’enclave assiégée se poursuivent pour le 22e mois consécutif. Dans un communiqué publié ce vendredi, le mouvement islamiste a déclaré avoir entamé des discussions « avec les dirigeants des forces et factions palestiniennes autour de la proposition qu’il a reçue » des médiateurs internationaux. Une décision finale sera annoncée officiellement à l’issue de ces consultations, précise le texte.
Une exigence de garanties solides
Une source proche du Hamas a indiqué à l’agence Reuters que le groupe cherche à obtenir des garanties fermes : il souhaite que la nouvelle proposition, soutenue par les États-Unis, aboutisse à une fin réelle et durable de la guerre et n’offre pas à Israël la possibilité de rompre unilatéralement le cessez-le-feu pour relancer les hostilités à sa convenance. Deux responsables israéliens ont confirmé que les détails de l’accord sont encore en cours d’élaboration.
Trump mise sur une trêve de 60 jours
Le président américain Donald Trump, qui doit rencontrer lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déclaré qu’il attendait une réponse rapide du Hamas, affirmant que cette proposition représentait une “offre finale”. « Nous verrons ce qui se passe. Nous le saurons dans les 24 prochaines heures », a-t-il déclaré à la presse.
Trump a également affirmé qu’Israël aurait accepté les termes d’un cessez-le-feu temporaire de 60 jours, pendant lequel les deux parties travailleraient à un accord durable. Bien que les États-Unis restent le principal allié militaire et diplomatique d’Israël, Trump a assuré vouloir garantir la sécurité des civils palestiniens : « Les habitants de Gaza ont vécu l’enfer. Je veux qu’ils soient en sécurité, c’est le plus important », a-t-il déclaré, tout en nuançant ses précédentes déclarations controversées sur un éventuel contrôle américain sur Gaza — des propos qui ont été largement condamnés comme une tentative de “nettoyage ethnique” par les Nations Unies et les défenseurs des droits humains.
Une trêve précédente brisée dans le sang
La dernière trêve de deux mois, conclue début 2025, a été rompue brutalement le 18 mars, lorsque des frappes israéliennes ont causé la mort de plus de 400 Palestiniens en une seule journée. Cette offensive a marqué ce que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié de « phase la plus cruelle d’une guerre déjà cruelle ».
Depuis la reprise des combats, plus de 6 000 Palestiniens ont été tués, portant le bilan total, selon les autorités sanitaires de Gaza, à au moins 57 130 morts et plus de 130 000 blessés depuis le 7 octobre 2023. Ce jour-là , une offensive surprise du Hamas dans le sud d’Israël avait fait environ 1 139 morts côté israélien, entraînant une riposte militaire d’une intensité inédite.
Destruction, déplacements et occupation militaire
En plus des lourdes pertes humaines, la guerre a provoqué des destructions massives d’infrastructures civiles, notamment d’écoles, d’hôpitaux et d’habitations. L’ONU estime qu’environ 85 % du territoire de Gaza est aujourd’hui contrôlé militairement par Israël, et que des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois, sans accès suffisant à l’eau, à la nourriture, ni aux soins médicaux.
Un tournant crucial pour Gaza
La réponse imminente du Hamas pourrait marquer un tournant majeur dans ce conflit long et meurtrier. La communauté internationale, notamment les médiateurs du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, observe de près ces pourparlers. Mais la méfiance reste grande : le respect effectif d’un éventuel accord, sa supervision et la protection des civils restent les conditions essentielles pour une désescalade durable.
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