
Le 16 juin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfant africain, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a organisé une cérémonie au cœur du Jardin d’essai du Hamma, réaffirmant l’engagement de l’Algérie en faveur des droits des enfants africains.
Chaque année, le 16 juin rappelle le tragique soulèvement de Soweto de 1976, en Afrique du Sud, où des milliers d’enfants avaient bravé l’apartheid pour revendiquer leur droit à une éducation de qualité. En hommage à cette date historique, l’Algérie, fidèle à ses principes panafricains et à son rôle au sein du continent, a choisi de célébrer cette journée en mettant à l’honneur les enfants et en sensibilisant le public à leurs droits fondamentaux.
Une cérémonie symbolique sous le signe de l’Afrique
Organisée en coordination avec les services de la wilaya d’Alger, la cérémonie a rassemblé de nombreux enfants issus des établissements et centres spécialisés placés sous la tutelle du ministère. Au programme : ateliers de peinture, de gravure sur verre, activités de jardinage et expositions de travaux manuels réalisés par les enfants eux-mêmes. Ces moments ludiques et éducatifs visaient à favoriser l’expression créative des enfants, tout en valorisant leurs talents souvent méconnus.
Mme Houda Maamache, directrice de la protection et de la promotion de l’enfance et de l’adolescence au sein du ministère, a souligné l’importance de cette célébration. « La Journée mondiale de l’enfant africain est l’occasion de réaffirmer la dimension africaine de l’Algérie et son attachement au respect de ses engagements régionaux en matière de protection de l’enfance », a-t-elle déclaré, mettant en lumière l’implication constante de l’Etat dans les structures régionales et internationales œuvrant pour les droits de l’enfant.
Un soutien fort de l’Etat algérien
La directrice de l’action sociale et de la solidarité de la wilaya d’Alger, Mme Mokhtaria Dassi, a salué les efforts déployés par l’Etat dans la prise en charge des enfants vulnérables, en particulier ceux placés dans des structures d’accueil spécialisées. Elle a rappelé l’engagement des pouvoirs publics à garantir une prise en charge globale, incluant l’éducation, le suivi psychologique, la réinsertion sociale et l’accompagnement des enfants en situation de handicap.
La cérémonie a aussi permis de mettre en avant la diversité culturelle et les valeurs de solidarité qui unissent les peuples africains. Des représentations théâtrales ont notamment illustré les souffrances des enfants palestiniens sous occupation, soulignant ainsi l’universalité de la cause des enfants opprimés. Des danses traditionnelles africaines et algériennes, présentées par des enfants aux besoins spécifiques, ont ponctué la journée, témoignant de leur capacité d’adaptation et de résilience.
Une mobilisation élargie
La manifestation a également vu la participation active des Scouts musulmans algériens (SMA) et de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE). Leur présence témoigne de la mobilisation élargie de la société civile et des institutions nationales pour la cause des enfants. L’ONPPE, en particulier, joue un rôle central dans le suivi des cas de maltraitance, la sensibilisation des familles et la formation des professionnels chargés de la protection des enfants.
L’Algérie, acteur engagé sur la scène africaine
Sur le plan international, l’Algérie est signataire de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant adoptée par l’Union Africaine, et s’efforce de respecter ses engagements en matière de protection des mineurs, d’accès à l’éducation et de lutte contre toutes les formes d’exploitation des enfants.
Au-delà de cette journée symbolique, les autorités insistent sur la nécessité de renforcer les mécanismes de prévention des violences faites aux enfants, d’améliorer l’accompagnement des enfants en difficulté sociale et de garantir l’accès équitable à l’éducation et aux soins de santé.
Une journée de sensibilisation, mais des défis persistants
Malgré les avancées réalisées, de nombreux défis subsistent : l’éradication du travail des enfants, la lutte contre l’abandon scolaire, l’accompagnement des enfants orphelins ou sans soutien familial, ainsi que la prise en charge adaptée des enfants en situation de handicap. Le ministère de la Solidarité nationale multiplie les partenariats avec les associations, les organismes internationaux et les structures éducatives pour répondre à ces problématiques complexes.
La célébration de la Journée mondiale de l’enfant africain au Jardin d’essai du Hamma s’inscrit ainsi dans une démarche globale visant à rappeler l’importance de la défense des droits des enfants, à encourager leur épanouissement et à renforcer la solidarité africaine face aux injustices qui touchent encore trop de jeunes sur le continent.
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