Le bilan s’alourdit à 57.268 martyrs

 27 morts dès l’aube de ce 4 juillet 

Une intensification des attaques israéliennes
L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes meurtrières sur la bande de Gaza assiégée ce vendredi 4 juillet 2025. Selon des sources médicales , au moins 27 Palestiniens ont été tués depuis l’aube. Cinq d’entre eux ont péri près d’un centre d’aide humanitaire au nord de Rafah. Quinze autres ont trouvé la mort dans des bombardements visant des tentes de déplacés dans la zone d’al-Mawasi, près de Khan Younès, dans le sud de Gaza — une zone pourtant désignée comme “humanitaire” par les autorités israéliennes.

Le bilan des morts dépasse les 600 civils tués en quête d’aide
Selon l’ONU, le nombre de Palestiniens tués alors qu’ils cherchaient de l’aide a atteint 613 morts depuis le début de la guerre. Un rapport alarmant fait également état de l’utilisation de balles réelles et de grenades assourdissantes par des sous-traitants américains chargés de la sécurité des sites de distribution d’aide — un usage de la force qui soulève de graves préoccupations humanitaires et juridiques.

L’hôpital Nasser submergé : un « immense service de traumatologie »
À Khan Younès, l’hôpital Nasser est devenu, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un véritable centre de traumatologie de guerre. Des dizaines de blessés y affluent chaque jour, la plupart victimes d’attaques sur des sites non supervisés par l’ONU. « Les blessures graves sont devenues quotidiennes, les patients arrivent en flux continu », a déclaré Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS à Genève. Les infrastructures hospitalières sont à bout de souffle.

Appels à une trêve humanitaire immédiate
Dans ce contexte dramatique, Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, a lancé un appel pressant aux médiateurs internationaux : « Nous avons besoin d’une trêve humanitaire globale immédiate, en attendant un accord final. » Il a souligné que « les civils ne sont pas des parties prenantes dans cette guerre » et qu’ils paient un prix insoutenable pour des décisions politiques différées. « Des vies restent ensevelies sous les décombres, les blessés sont privés de soins, et les déplacés sans abri », a-t-il insisté dans un message diffusé sur Telegram.

Des images glaçantes du camp de réfugiés de Shati
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux — montrent une frappe directe sur une habitation du camp de réfugiés de Shati, dans le nord-ouest de Gaza. Un avion de chasse israélien est visible, juste avant l’impact, suivi d’une explosion dévastatrice. Des colonnes de fumée noire s’élèvent, témoignant de la violence des frappes dans cette zone densément peuplée.

Khan Younès en état de siège
L’armée israélienne a intensifié ses opérations à Khan Younès au cours des dernières heures. Au moins 15 personnes ont été tuées dans une série de bombardements visant les abris de fortune installés dans la zone côtière d’al-Mawasi. Ce regain de violence coïncide avec un grave incident militaire présumé, au cours duquel des groupes armés palestiniens auraient tendu une embuscade à une unité israélienne.

Les témoignages sur place décrivent une ville assiégée. « Nous avons été réveillés par les explosions. Les bâtiments tremblaient », raconte un habitant de Khan Younès. Des avions de chasse et des hélicoptères israéliens ont survolé la ville à basse altitude, provoquant des bangs supersoniques et multipliant les frappes sur des zones résidentielles.

Contexte et inquiétudes internationales
Alors que les pourparlers sur un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël sont en cours, cette intensification des opérations militaires soulève de vives critiques sur la scène internationale. Les organisations humanitaires appellent à protéger les civils, garantir l’accès à l’aide, et faire pression pour un cessez-le-feu durable.

En l’absence d’une trêve, le système de santé à Gaza risque l’effondrement complet, et les populations déplacées continuent de mourir faute de soins, d’abris, et de sécurité.