Dès les premières heures de la matinée, Kharrata, ville martyrs et berceau de toutes les révolutions Algérienne, est envahi par un cortège de milliers de manifestants, ce samedi 27 février 2021. C’est le 107^e samedi, deux ans après, les Algériens réclament toujours une rupture avec l’ancien système.

Ni la fatigue de la marche du 106^e vendredi, ni la menace d’une éventuelle contamination au Covid-19, ni les menaces d’arrestations ou de répression, n’ont rien fait pour dissuader les marcheurs.

Comme à son habitude, Kherrata accueille les activistes qui veulent marcher.

Sur la principale rue du centre de la ville, les débats publics ont réapparu le temps d’une journée. Les manifestants se réapproprient l’espace. La présence de plusieurs noms du hirak dont les ex-détenus : Brahim Laalami, Mohamed Tadjadit, Malik Riahi,   a donné plus à cette marche d’aujourd’hui

En fond sonore, les manifestants scandent des slogans hostiles au pouvoir en place et dénoncent les arrestations et la répression du 106e vendredi. « Tous Oran ! », « le vendredi prochain, tous à Oran », scandaient les marcheurs pour exprimer leur soutien aux hirakistes d’Oran.