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ALGÉRIE/ POLITIQUE : Les Algériens se préparent au VENDREDI 10.

Par A.B.-- 25-Avr-2019 866

ALGÉRIE/ POLITIQUE : Les Algériens se préparent au VENDREDI 10.

La situation est toujours dans l’impasse.

 

Bouteille d’eau, bannière et drapeau (parfois des sachets-poubelle et gants) font le lot du petit bagage glissé dans son sac à dos pour marcher vers la marche pacifique de vendredi. Mais le plus gros réside dans les lettres et l’esprit des banderoles et pancartes « très inspirées », lourdes de sens et de significations.

Avec humour et innovation, les jeunes manifestants font un travail de fourmis avant le jour V (vendredi). Pour ce 10e vendredi, le fond reste le même, précise-t-on, avec les mêmes revendications actualisées d’un vendredi à l’autre autour d’appels phares pour un « départ du système », des « changements profondes des institutions » et des « réformes politiques radicales » entre autres slogans scandés par des millions de marcheurs pour une Algérie nouvelle.

Les Algériens, qui vont marcher pour le 10e vendredi consécutif, le répètent également chaque semaine : ils ne veulent pas d’une transition selon le schéma actuel du pouvoir.

En face, le pouvoir multiplie les initiatives pour montrer la rupture avec l’ancien système Bouteflika : changements dans certaines structures, enquêtes judiciaires ciblant notamment des hommes d’affaires et d’anciens ministres de Bouteflika… Mais là encore, il peine à convaincre.

Dans le pays « on sera plus de 20 millions à marcher comme tous les vendredis désormais », estime Khali Mokhtar, un enseignant universitaire  et l’un des premiers à être descendu dans la rue, le 22 février, pour refuser un cinquième mandat au président Abdelaziz Bouteflika. « Les changements opérés, même s’ils sont spectaculaires (Sonatrach, Club des Pins…) obéissent toujours à la même logique : remplacer un responsable considéré comme proche de l’ancien président par un autre issu du même système, moins connu de l’opinion publique. Mais les pratiques restent », dira un jeune étudiant.

« Hier, Ahmed Gaid Salah s’est dit ouverte à d’autres propositions de sortie de crise. Dans l’esprit du chef de l’armée, ces propositions doivent rester dans le cadre de l’article 102 de la Constitution. Une fausse avancée qui va rapidement se heurter à la même réalité qui prévaut depuis le 22 février : les Algériens veulent une transition sans Bensalah, Bedoui et les lèches bottes du clan Bouteflika », disent un groupe de jeunes rencontrés dans une rue d’Alger entrain de peindre une grande banderole pour la journée du vendredi.

« Personne ne refuse le dialogue ou une sortie sérieuse de la crise », rappellent ces jeunes. « Chaque vendredi est un référendum, on veut aller vers une Deuxième République, il faut donc une phase de transition plus longue, d’au moins huit mois, une nouvelle constitution et confier en attendant la direction du pays à des personnes en qui les Algériens pourront avoir confiance, c’est-à-dire n’ayant jamais été liées au régime », expliquent-il. « Le mouvement refuse tout le monde, quiconque ayant travaillé avec Bouteflika. Seulement si avec son départ cela a été la fin d’un règne, ce n’est pas la fin du pouvoir », ajoutent-ils, énumérant toutes les structures syndicales ou politiques qui lui sont liées, « jusque dans la fausse opposition qu’il avait installée ».

« Le pouvoir continu avec ses anciennes manœuvres pour duper le peuple », dénoncent-ils en précisant que le mouvement ne s’arrêtera pas  avant la concrétisation des articles 7 et 8 de la Constitution.

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