
L’Ukraine est prête à discuter directement avec Moscou pour mettre fin à l’invasion russe, ce qui serait une première depuis 2022, mais seulement après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu, a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L’émissaire spécial américain Steve Witkoff sera lui de retour à Moscou dans la semaine, ont fait savoir la Maison-Blanche et le Kremlin, alors que selon plusieurs médias américains Donald Trump, très impatient d’obtenir une percée diplomatique, serait prêt pour cela à reconnaître la souveraineté russe sur la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014.
Poutine exige pour geler la ligne de front
Selon le Financial Times, Vladimir Poutine a proposé à l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff début avril d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les Etats-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifié en février d’« irréaliste ».
GEL DE LA LIGNE DE FRONT ?
Le président russe Vladimir Poutine a proposé aux États-Unis d’arrêter son invasion de l’Ukraine et de geler la ligne de front actuelle, a affirmé hier le Financial Times (FT). Selon le quotidien, qui cite des “personnes au fait du dossier”, le dirigeant russe a formulé cette proposition pendant une rencontre à Saint-Pétersbourg début avril avec l’émissaire américain Steve Witkoff, dans le cadre des tractations internationales en cours pour un cessez-le-feu en Ukraine.
Cesser les hostilités et geler le front supposerait, pour la Russie, renoncer à sa revendication de prendre le contrôle de la totalité des régions de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia, dont elle occupe déjà de vastes secteurs. D’après les sources citées par le FT, le président russe serait prêt à cette concession si les États-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifié en février d'”irréaliste”.
Londres « reporte » les discussions ministérielles sur l’Ukraine
«La réunion sur les pourparlers de paix en Ukraine avec les ministres des Affaires étrangères aujourd’hui est reportée », a annoncé le Foreign office dans un communiqué. « Les discussions entre conseillers se poursuivent mais sont fermées aux médias », a-t-il ajouté.
Le bras droit de Zelensky dit être à Londres, prêt à « travailler » pour la paix « malgré tout »
Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a annoncé être arrivé à Londres mercredi avec deux ministres pour « rencontrer » des « interlocuteurs américains et européens », malgré l’annonce par le Foreign Office du report des discussions ministérielles prévues sur la guerre en Ukraine.
« Malgré tout, nous allons oeuvrer pour la paix », a-t-il écrit sur Telegram. « Le chemin vers la paix n’est pas facile, mais l’Ukraine a toujours été et reste engagée dans les efforts de paix », a souligné Andriï Iermak, assurant que les discussions du jour devraient porter sur « les moyens de parvenir à un cessez-le-feu complet et inconditionnel ».
Neuf morts dans une frappe de drone contre un bus en Ukraine
Neuf personnes ont été tuées dans une attaque de drone russe contre un bus à Marganets, dans le sud-est de l’Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, sur Telegram.
« Un drone (….) a percuté un bus transportant les employés d’une entreprise. L’attaque ennemie a coûté la vie à neuf personnes », a indiqué Sergiy Lysak, précisant que 30 personnes avaient été blessées mais que « leur nombre ne cess(ait) d’augmenter ».
Kiev convoque l’ambassadeur chinois pour lui faire part de ses « vives inquiétudes » concernant l’implication de Pékin dans le conflit
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a convoqué mardi l’ambassadeur de Chine pour lui faire part de ses « vives inquiétudes » concernant la présence selon Kiev de combattants chinois dans l’armée russe et l’aide d’entreprises chinoises à la Russie pour fabriquer du matériel militaire.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait affirmé qu’au moins 155 Chinois combattaient aux côtés des soldats russes – dont deux ont été capturés par les Ukrainiens – et qu’il disposait d’« informations » faisant état de la fourniture par la Chine d’armes à la Russie. Ce dernier point a été démenti par Pékin.
Pékin dénonce des « accusations sans fondement » sur la présence selon Kiev de combattants chinois
Pékin a dénoncé mercredi des « accusations sans fondement » après que l’Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l’armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.
« La Chine s’oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique », a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d’un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.
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